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La Rationalité de l'Islam 





Par 

un groupe de savants

 Édité et traduit et annoté par Abbas Ahmad al-Bostani 

Publication de la Cité du Savoir

 Éditeur: Abbas Ahmad al-Bostani 

C.P. 712 Succ. (B)

 Momtréal, Qc., H3B 3k3 

Canada 

ISBN 2-922223-11-6 

Copyrights: Tous droits réservés à l'éditeur



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Table des Matières 

LE RÔLE DE LA RELIGION DANS LA VIE HUMAINE 5 

 La définition de la religion 5

  1. Une sanction pour les principes moraux 5

  2. Une force pour endurer l'adversité de la vie 6  

3. Affronter le vice idéologique 7

  4. Une aide au progrès de la science et du savoir 8 

 5. Combattre la discrimination 9 

 Les racines du sens de la religion 10 

 Les vagues anti-religieuses pendant les siècles passés 11  

La religion et les écoles philosophiques de la pensée 14  

La religion et la liberté individuelle 15   

  CROIRE EN DIEU 18 

 Comment reconnaître Dieu 19 Le Coran et la cognition d'Allah 23 L

'athéisme n'existe pas 24  

Les attributs d'Allah 25 L'homme et la volonté libre 27    

 VERS LA VIE ETERNELLE 29

  L'Au-delà 29 

 La résurrection et les lois scientifiques 31

  La foi en la Résurrection et la formation de l'homme 32  

L'existence indépendante et l'immortalité de l'âme 33 

 "Le purgatoire" (Barzakh) 35 

 La Résurrection générale 36

  Le Paradis 37

  L'Enfer 37

  L'intercession 38

  La pénitence 40    

 LES GUIDES DE L'HUMANITÉ 41 

 Les Prophètes sont infaillibles 42 

 Le nombre des Prophètes 42  

Les buts des Prophètes 43  

Les preuves de la Prophétie 43 

 Les mérites de la récitation du Saint Coran 47

  La méditation sur le Saint Coran 49  

L'inimitabilité du Saint Coran 50

  Un miracle éternel 51 

Le Saint Coran et le savoir 52

  La compacité du Saint Coran 56 

 La perfection des idées coraniques 61

  Les prophéties du Saint Coran 62 Les secrets de la nature 62  

L'Appel de l'Islam 65  

L'Islam, dernière religion divine 65

  Les principes de l'Islam s'accordent avec la nature humaine 66 

 Les besoins individuels et naturels de l'homme 66 

 La nature réaliste des principes islamiques 69

  La vérité est toujours actuelle 72 

 La nature des lois islamiques 73

  Les gouvernants intègres sont comme les avant-gardes de la religion 76

  L'Ijtihâd 78  

   LES ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES 83 

 La relation de l'homme avec Allah 83

  L'effet salutaire de l'adoration 83

Aç-Çalât (la Prière) 85

  Le jeûne 86 

 Le Hajj (le Pèlerinage de la Mecque) 86  

La relation de l'homme avec l'homme 87

  Les relations des Musulmans avec les Non-Musulmans 88

  L'Islam enjoint une vigilance universelle 89 

 L'économie islamique 90 

 1. La Zakât 91

  2. Le Khoms 92  

3. La Charité 93 La dotation 93

  Comment se produit la richesse 94 La propriété privée 94 

 Reconstruction et acquisition 95

  La circulation de la richesse 95 L'usure comme une grande malédiction 96 Les prêts sans intérêt 96 

 Le Jihâd et la défense en Islam 97 

 L'esprit de pacifisme ne s'oppose pas à la volonté de combattre dans des guerres imposées 98

  Le Jihâd dans le chemin d'Allah et ses buts 99 Pour la défense de l'Islam: 99

  Combattre les ennemis 100 

 Combattre l'injustice et la corruption: 101  

Être préparé au Jihâd: 101

  L'observance des règles humaines dans notre conduite avec l'ennemi: 102 

 Le code pénal musulman 104 

 Le système juridique islamique 104

  Le droit criminel en Islam 106 L'ADMINISTRATION EN ISLAM 109  

La Lettre de l'Imam Ali à au Gouverneur d'Égypte, Mâlik al-Achtar: 109  

Le commun des mortels 111 

 Les Conseillers 112  

Les différentes classes sociales 113 

 L'armée 114

  La vraie guidance 116 

 Le juge principal 116 

 La judicature subalterne 117

  Les revenus de l'administration 118 

 L'établissement administratif 118

  Le commerce et l'industrie 119 

 Les pauvres 120 

 Des audiences publiques 121

  Communion avec Allah 122 

 Désintéressement déconseillé 123

  La paix et les traités 124 

 Les dernières instructions 125

     LES PILIERS DE L'ISLAM 129  

Appel aux proches parents 131

  général 132 

 Vers l'Ethiopie 132

  La mise au ban 133 

 L'année du deuil 133 

 Le refus de Tâ'if 134 

 La Hijrah (L'Émigration) 134

  Médine comme Etat 135

  La formule de la coexistence fraternelle 136 

 L'importance de la Hijrah 138

  La politique militaire 139

  Le traité de paix de Hudaybiyyah 139

  Les nouveaux horizons 141

  La conquête de la Mecque 142 

 Le Pèlerinage d'Adieu 142 

 L'allégeance de Ghadîr 142

  La dernière volonté du Saint Prophète 144 

 La personnalité du Saint Prophète 144

  L'aspect social de sa vie 145

  En tant que dirigeant 145

  Les descendants du Saint Prophète 146 

 Fâtimah al-Zahrâ' 147

  Les successeurs du Saint Prophète 149 

 Les fonctions et les qualifications 151

  L'Imam Ali Al-Murtadhâ 153 

 L'Imam al-Hassan al-Mujtabâ 157

  L'Imam al-Hussayn al-Chahîd 159

  L'Imam Ali Zayn al-`Âbidine 162

  L'Imam Mohammad al-Bâqir 162

  L'Imam Ja` far al-Çâdiq 163 L'Imam Moussâ al-Kâdhim 165 

 L'Imam Ali al-Redhâ 167 

 L'Imam Mohammad al-Taqî 168 

 L'Imam Ali Al-Naqî 172  

L'Imam Al-Hassan Al-'Askarî 172 

 L'Imam Mohammad Al-Mahdî 173

  Les adeptes des descendants du Saint Prophète 177 


NOTRE AMOUR ET NOTRE RESPECT POUR LES AUTRES ÉCOLES JURIDIQUES DE LA UMMAH 180 


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LE RÔLE DE LA RELIGION DANS LA VIE HUMAINE

 La définition de la religion

  Pour comprendre ce qu'est la religion et quel est son rôle dans la vie des hommes nous devrions, avant tout, connaître sa définition. La religion peut être définie brièvement comme suit: 

La religion (dîn) est un mouvement universel guidé par la lumière de la foi en Allah et un sens des responsabilités en vue de la réforme de la pensée et de la croyance, pour la promotion des principes élevés de la morale, l'établissement de bonnes relations entre les membres de la société, et l'élimination de toutes sortes de discriminations injustifiées. En gardant en vue cette définition, notre besoin de la religion et des enseignements religieux apparaît comme absolument nécessaire. Pour approfondir un peu, on peut dire que nous avons besoin de la religion pour les raisons suivantes: 1. Une sanction pour les principes moraux La religion apporte une sanction aux principes moraux tels que la justice, l'honnêteté, la droiture, la fraternité, l'égalité, le caractère vertueux, la tolérance, le sacrifice, l'aide aux nécessiteux et d'autres vertus. Il y a des vertus sans lesquelles, non seulement notre vie perdrait son ordre et sa normalité, mais elle pourrait très probablement se transformer en chaos. Il est possible évidemment d'acquérir ces qualités morales et sociales sans l'aide de la religion. Mais en l'absence d'une foi religieuse ferme, ces valeurs semblent dépouillées de leur sens et deviennent une série de pures recommandations sans base, car dans un tel cas elles équivaudraient tout au plus à quelques petits conseils prodigués par des amis intimes et que nous sommes tout à fait libres d'accepter ou de rejeter. Ces qualités sont plutôt fondées sur un sentiment et une foi intimes, et se trouvent naturellement au-delà de la portée d'une loi ordinaire. C'est seulement la foi en l'existence d'un Etre Eternel, connaissant l'homme aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, et ayant un contrôle total sur lui, qui forge chez l'homme ces vertus, et le pousse à observer la droiture, le respect du devoir, et si nécessaire, à se sacrifier pour les autres. Will Durant, le célèbre philosophe et historien écrit dans son livre "Les Plaisirs de la Philosophie" que sans la base de la religion, la morale n'est rien de plus qu'une "arithmomancie", puisque, sans elle, le sens de l'obligation disparaît. 2. Une force pour endurer l'adversité de la vie La religion confère à l'homme la force de faire face à l'adversité et sert de rempart contre les réactions dangereuses dues au découragement et à la désespérance. L'homme religieux, avec une Foi solide en Allah et en Sa Munificence ne doit pas se trouver en état de désespoir total, même aux moments les plus difficiles de sa vie, car il sait bien qu'il bénéficie de la protection d'un Etre qui est Tout-Puissant. En croyant au fait que tout problème peut être résolu et toute impasse peut être contournée avec l'aide d'Allah, un homme religieux parvient à surpasser toute déception et tout désespoir.  

Pour cette même raison il arrive rarement qu'un homme religieux souffre d'une réaction aiguë de désespoir telle que le suicide, la dépression nerveuse ou les troubles psychiques qui sont le produit de la frustration et du défaitisme. Le Saint Coran dit: "Non vraiment, ceux qui sont proches d'Allah n'éprouvent aucune crainte, ils ne sont pas affligés..."(Sourate Yûnis; 10:62) L'Imam Ja`far al-Çâdiq dit: "Un vrai croyant ne se suicide jamais." Donc la foi religieuse est d'une part, une force de motivation, de l'autre, un facteur qui rend l'homme capable de faire face courageusement aux difficultés et le sauve des effets nuisibles de la chute et de la déception. - A la suite de la chute des Nazis, Bertrand Russell a dit qu'il existait un danger de révolte intellectuelle et idéologique en Allemagne, mais que sans aucun doute la religion a été l'un des plus grands facteurs du retour de ce pays à la stabilité. 3. Affronter le vice idéologique L'homme ne peut vivre dans un vice idéologique pendant longtemps, et c'est pourquoi sa tendance pour une idéologie erronée et des valeurs fausses s'enracine. Sa vie intellectuelle n'est pas remplie de croyances saines et d'enseignements adéquats. Les idées superstitieuses et même destructives peuvent frayer un chemin vers sa tendance spirituelle et polluer en outre son cerveau. Les exemples de la tendance de l'homme à l'idolâtrie, au culte de la personnalité et aux différentes superstitions et crédulités relatives à l'influence des choses irrationnelles sur le destin, peuvent avoir place même dans la vie du monde intellectuel. Tout cela est dû au vice spirituel. C'est la religion qui est à même de remplir le vice idéologique par des enseignements sains et de sauver l'homme de la tendance aux absurdités et à l'irrationnel. De là, une vraie compréhension de la religion peut jouer un rôle important dans la lutte contre les superstitions, bien qu'il soit vrai que la religion elle-même, si elle n'est pas comprise correctement, pourrait promouvoir les superstitions. 4. Une aide au progrès de la science et du savoir La religion peut, avec ses enseignements sains et fermes, être un facteur réel de progrès scientifique, car elle est basée sur un fondement solide de "libre choix", et de ce fait tout homme est responsable de ses propres actions. Le Saint Coran dit: "Tout homme est tenu pour responsable de ce qu'il a fait..." (Sourate alMudath-thir; 74:38) La foi dans la religion nous apprend que le savoir illimité est la source de ce cosmos qui est semblable à un grand livre écrit par un savant érudit et dont chaque page, ou plutôt chaque ligne et chaque mot contient une vérité éclatante qui stimule en nous le désir d'étudier et de contempler davantage.  

Cette attitude envers le cosmos suscite en nous sans aucun doute une pensée persistante sur le mécanisme de la création, et aide par conséquent au progrès de la science et du savoir. A l'opposé, si nous soutenons que cet univers est le produit de facteurs tout à fait mécaniques et sans aucun intellect, il n'y aurait pas de raison plausible qui nous pousserait à faire des efforts soutenus pour découvrir ses secrets. En principe, un univers qui serait le produit du travail d'un mécanisme inconscient ne peut être ni harmonieux ni mystérieux. Outre qu'elle porte un coup moral à l'avancement de la science et de la connaissance, une telle conception du cosmos nie le fait même que l'instinct de l'homme soit profondément enraciné dans la religion. Albert Einstein avait tout à fait raison lorsqu'il a indiqué pourquoi les grands penseurs et découvreurs s'intéressaient à la religion. Il a dit qu'il était difficile de trouver une seule des grandes têtes pensantes du monde qui n'ait pas une sorte de sentiment religieux particulier à lui et que ce sentiment était différent de la religion de l'homme de la rue Il a la forme d'un étonnement enchanté devant l'exactitude merveilleuse du système de l'univers, qui de temps en temps dévoile des secrets devant lesquels toute pensée ou recherche humaine organisée paraissent insignifiantes et ternes. Ce sentiment illumine la voie de la vie et les efforts du scientifique, et comme celui-ci connaît souvent le succès et l'honneur, il le préserve du poids accablant de l'égoïsme et de la vanité. Quelle croyance au système de l'univers et quel désir fascinant, a-t-il ajouté, que ce qui a rendu Kepler et Newton capables de souffrir des années durant dans l'isolement et le silence complet pour simplifier et expliquer les lois de la gravitation et le mouvement des planètes! Il n'y a là aucun doute que c'est ce même sentiment religieux qui a permis pendant des siècles, à des hommes dévoués et désintéressés de se redresser et de faire de nouveaux efforts, malgré leurs défaites apparentes et leurs échecs (Le Monde Tel que Je le vois). Le scientifique contemporain, Abernethy dit que la science doit, pour sa propre perfection, regarder la foi en Dieu comme l'un de ses principes admis. Donc l'homme religieux, selon les enseignements religieux authentiques peut plus que tout autre, réaliser des recherches et découvrir les secrets de la nature. 5. Combattre la discrimination La religion s'oppose fermement à toute discrimination fondée sur la couleur, la race ou la classe, car elle considère tous les êtres humains comme la création de Dieu et tout pays comme la patrie de Dieu. Selon la religion tout le monde bénéficie de l'amour et de la bonté de Dieu, et de ce fait, tous les hommes sont égaux. D'après les enseignements de l'Islam, aucun homme n'est supérieur à un autre par sa couleur, sa race, son ascendance, sa langue ou sa classe. L'Islam reconnaît seulement la piété et le savoir comme pierres de touche de la supériorité. En effet, Allah dit: "O vous, les hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux d'entre vous." (Sourate Al-Hujurât; 49:13) Donc, le rôle de la religion dans un monde qui n'est pas encore capable de résoudre même le problème de la couleur et la question de la distinction de classe, est tout à fait évident. En tout cas, il est indéniable que n'importe quelle sorte de pensée ou de croyance religieuse ne peut pas parvenir aux résultats escomptés. Comme toute autre recherche intellectuelle, la religion exige une guidance pertinente. Autrement, elle s'érigerait en superstition, monachisme, faite devant la vie positive, et tendances pseudo-gnostiques, dont les exemples sont nombreux même de nos jours en Occident où des gens en ont assez de la vie mécanique. C'est seulement dans une telle atmosphère que la religion est considérée comme un facteur d'obstruction pour avoir réclamé un savoir correct. Les racines du sens de la religion L'homme s'est familiarisé avec la religion depuis un temps si lointain qu'il couvre toute l'histoire enregistrée de la vie humaine et remonte aux profondeurs des époques préhistoriques. Le Saint Coran a décrit la religion comme la nature innée de l'homme et l'ordre établi d'Allah. En effet, il dit à ce propos: "... La Religion est en harmonie avec la nature qu'Allah a donnée à l'homme en le créant". (Sourate Al-Roum; 30:30) Les recherches menées par les sociologues et les historiens montrent que les lieux de culte, qu'ils soient sous une forme simple ou élaborée et complexe avaient toujours une influence sur la vie humaine, et que la religion sous ses formes diverses s'est toujours imbriquée dans l'histoire de l'homme. Will Durant, après avoir discuté d'une façon détaillée de l'athéisme de certaines gens, écrit, que malgré tout ce qui a été dit à ce propos, il y a des cas exceptionnels où l'ancienne idée selon laquelle la religion est un phénomène qui s'étend généralement à tous les êtres humains, est vraie. La question de la religion est du point de vue du philosophe, l'une des questions fondamentales de l'histoire et de la psychologie. Il ajoute que depuis les époques immémoriales la religion allait toujours de pair avec l'histoire de l'humanité. L'idée de la piété ne peut jamais quitter le coeur humain ("Histoire de la Civilisation", vol. I, pp. 88-89). Du point de vue psychologique cette relation historique entre l'homme et la religion prouve que le "sentiment religieux" est l'un des instincts humains fondamentaux et l'un des éléments naturels de l'âme humaine. Il est clair que parfois, lorsque le niveau de la pensée humaine était bas et que les sciences n'avaient pas encore réalisé un progrès remarquable, ce sentiment intime était incroyablement mélangé avec des superstitions; mais que graduellement, avec le progrès des sciences d'une part, les efforts persistants et le s enseignements des Prophètes de l'autre, il s'est purifié des adultérations, et a recouvré par conséquent sa pureté et son originalité.  

Les vagues anti-religieuses pendant les siècles passés 

 Dans ces circonstances, il paraît surprenant que pendant les siècles passés, notamment depuis le XVIème siècle, une vague anti-religieuse violente ait englouti les pays occidentaux, et que beaucoup de libre-penseurs européens se soient séparés de l'Eglise. Ceux qui voulaient rester loyaux envers la religion se sont tournés vers certaines religions orientales ou plutôt vers une sorte de gnosticisme, alors qu'un grand nombre de gens ont été attirés par le matérialisme et tout ce qui est de ce genre. Mais lorsqu'on examine de plus près les racines de ce sujet, on remarque que dans les circonstances spécifiques qui prévalaient en Europe à cette époque, ce phénomène n'avait rien d'inattendu. Pour l'expliquer, on doit considérer les facteurs ayant conduit aux mouvements anti-religieux et à la tendance au matérialisme en Europe, dans le contexte de la politique suivie par l'Eglise à l'égard de la Renaissance et du progrès réalisé dans les divers domaines de la science naturelle. En effet, au Moyen Age et notamment durant la période allant du XIIIème au XVème siècles l'Eglise a entrepris une campagne contre la science et s'est efforcée d'écraser les mouvements scientifiques à travers l'Inquisition. A la suite du décret papal condamnant la science, des gens comme Galilée furent persécutés et forcés à renier la théorie du mouvement de la terre. Cette campagne a continué jusqu'à la dernière partie du XVIIème siècle. Il est évident que cela a provoqué la réaction des scientifiques contre l'Eglise, lesquels scientifiques oeuvraient avec détermination en vue de l'avancement de la science. Une erreur d'analogie et une comparaison indue entre la position spécifique de l'Eglise au Moyen-Âge et l'attitude des autres religions a conduit certains scientifiques à entreprendre une campagne en règle contre toutes les religions et à les rejeter toutes. Ils sont allés jusqu'à inventer une doctrine dénommée "discorde entre la religion et la science". Mais une étude du mouvement scientifique en Islam, commencé dès le premier siècle de l'hégire et portant ses fruits au IIème et IIIème siècles de cette ère, montre que dans la Société musulmane le cas était tout à fait différent. Ce mouvement avait vite donné naissance à des scientifiques tels que al-Hassan Ibn Haytham, le célèbre physicien musulman, Jâbir Ibn Hayyân que les Européens appellent "le Père de la Chimie", et d'autres hommes semblables. Leurs écrits ont laissé une grande influence sur des scientifiques tels que Roger Bacon, Johannes, Kepler et Leonardo Da Vinci. Il est intéressant de noter que tout le progrès scientifique réalisé dans la Société islamique a eu lieu à une époque que les Occidentaux appellent le Moyen-Age, et qui coïncide avec l'opposition violente de l'Eglise à la Renaissance et aux pionniers du mouvement scientifique naissant. Des historiens éminents de l'Est et de l'Ouest, ayant étudié la culture islamique sont unanimement d'avis que les travaux des scientifiques musulmans ont donné naissance à un mouvement scientifique largement répandu et dont l'influence sur la Renaissance et le mouvement scientifique de l'Europe à été remarquable. Ainsi, les facteurs qui ont conduit les intellectuels de l'Occident à s'éloigner de la religion, n'existaient pas dans la Société musulmane. Au contraire, l'Islam a créé une atmosphère meilleure et plus favorable à l'avancement de l'enseignement et à la promotion de la science. Bref, l'Islam avait stimulé les mouvements scientifiques dans le monde et pour cette même raison, il était devenu la principale fontaine du vaste développement de la science et de la connaissance. Cependant, il est indéniable que des disputes et des dissensions dans une partie de la Société musulmane se sont développées intensivement depuis le Vème siècle de l'hégire, et que la myopie de cette partie de la société, son insouciance des vrais enseignements de l'Islam, son apathie pour le progrès, son indifférence à l'esprit du temps se sont reflétées sur l'arrière -plan de plusieurs pays musulmans. Un autre facteur a compliqué le problème. L'Islam n'était pas présenté correctement aux générations suivantes. Ainsi, le rôle constructif de l'Islam a décliné progressivement dans différents domaines. A présent, beaucoup de jeunes gens croient que l'Islam a toujours été dans cet état lamentable. Cependant, l'Islam a un avenir prometteur. En ravivant les idéaux de l'Islam et en le projetant sous une forme adéquate, notamment à l'intention des esprits influençables de la jeune génération, on peut espérer ardemment que l'Islam reprendra rapidement son caractère originel et son appel universel. La religion et les écoles philosophiques de la pensée Aucune religion n'approuve le matérialisme, qu'il soit sous sa forme simple ou sous forme de matérialisme dialectique qui est la base même du marxisme et du communisme, car le matérialisme professe que l'univers est une série d'événements non prémédités et sans but. En critiquant le matérialisme, la Religion se fonde sur un nombre de principes tout à fait logiques, car: 1. L'interprétation de l'ordre de l'univers, avancée par l'école matérialiste est non scientifique, car la science se fonde dans ses recherches sur des systèmes bien calculés et précis qui ne sauraient être interprétés par des événements fortuits et accidentels. La science reconnaît que le Créateur de cet univers est le plus grand physicien et chimiste, le médecin le plus expérimenté, le meilleur anthropologiste et cosmologiste, car en accomplissant son travail, il a utilisé toutes les lois scientifiques. Naturellement, il n'aurait pas pu faire ce qu'il a fait sans avoir une connaissance complète de ces lois. Il va sans dire que des facteurs naturels et des développements naturels ne peuvent guère avoir une telle connaissance.  

2. Le matérialisme a accepté la doctrine de la compulsion comme l'une de ses bases principales. Il soutient que toute action humaine et tout mouvement humain est le résultat d'une succession de causes obligatoires. Sur cette base, selon le point de vue matérialiste, tous les efforts de l'homme sont comme les mouvements des roues d'une machine. Il est évident que l'acceptation de cette vue va à l'encontre de l'idée de toute responsabilité sociale, morale ou humaine. D'une façon contrastante, la religion accepte le principe de l'obligation et de la responsabilité, et fonde donc ses enseignements sur la liberté de la volonté humaine. Il est indéniable que l'acceptation du principe de la compulsion porte un coup au dynamisme, au sens du devoir et de la responsabilité, et contribue aux crimes et aux agressions, puisque les délinquants peuvent se déclarer non responsables de leurs crimes, et prétexter que ce qui les a conduits à commettre ces crimes ce sont un tas de facteurs, tels que l'éducation, l'environnement, la situation sociale, etc. Mais de tels effets nuisibles ne sont pas possibles si le principe de libre volonté est admis. 3. Avec l'idée de "la matière gagne du terrain", les matérialistes ont pratiquement évincé toutes les valeurs sublimes et morales. Les effets de ce mode de penser sont très pernicieux, car sans des vertus telles que la philanthropie, la tolérance, le sacrifice, la sincérité et l'amour, l'homme serait n'importe quoi, sauf un être humain, et aucun problème ne serait résolu à l'échelle mondiale, car la croyance à la domination exclusive de la matière n'est évidemment pas compatible avec les principes de vertus. La religion et la liberté individuelle Certaines gens pensent que la religion restreint la liberté individuelle et empêche la satisfaction de certains désirs, alors qu'en réalité, le but des enseignements religieux n'est nullement de réprimer la liberté logique, mais plutôt de diriger les efforts de l'homme vers des voies plus constructives et plus fructueuses, afin qu'il réalise la paix et le contentement intérieurs dans la vie d'ici-bas et qu'il s'assure une récompense dans l'autre monde. Par exemple, si la religion interdit l'usage des stupéfiants, des jeux de hasard et la permissivité illégale dans la vie sexuelle, elle l'a fait pour le bien du corps et de l'âme de l'individu et aussi pour le maintien d'un ordre social harmonieux. Ce tabou moral est en parfait accord avec le vrai esprit de liberté, car la liberté signifie que l'homme doit être capable de tirer pleinement avantage des biens de son existence, lesquels constituent l'une des innombrables bénédictions de la Providence. En contrepartie de quoi, il doit rendre des services louables en concourant à l'établissement d'un monde meilleur et plus stable. La religion encourage toute liberté qui aide l'homme à améliorer les moyens de vie légaux, et c'est cela seulement la liberté au vrai sens du terme. Tout le reste n'est que pseudo-liberté, car ne servant ni les individus ni la société. C'est pourquoi la religion permet à l'homme d'utiliser toutes les bonnes choses de la vie, à porter n'importe quel vêtement raisonnable, à savourer toute nourriture pure et tout passe-temps sain. 

En un mot, elle a autorisé l'usage de tous les conforts et convenances de la vie, et demande qu'on n'abandonne aucune chose de ce genre. Le Saint Coran dit: "Dis: "Qui donc a déclaré illicites la parure qu'Allah a produite pour Ses serviteurs, et les nourritures pures qu'il leur a accordées." (Sourate al-A`râf; 7:32) En outre, notre religion nous demande de satisfaire la plupart des besoins et des exigences de l'époque. L'Islam nous recommande d'une façon on ne peut plus éloquente d'acquérir le savoir et d'avoir une connaissance toujours renouvelée dans tous les domaines. L'un des dirigeants de l'Islam, l'Imam al-Çâdiq a dit: "Celui qui connaît son époque et ses exigences, ne sera pas pris de court par les malheurs de la vie."(1) Notre religion nous apprend qu'en dehors des idées nouvelles, des coutumes et des usages, nous devrions choisir ce qui est utile et valable et écarter ce qui est inconvenant et incorrect. Nous ne devons ni suivre les autres aveuglément, ni adopter ce qui n'est pas compatible avec la dignité humaine et avec l'esprit rationnel. Le Saint Coran dit: "Annonce la bonne nouvelle à mes serviteurs qui écoutent la Parole et qui obéissent à ce qu'elle contient de meilleur. Voila ceux qu'Allah dirige! Voilà ceux qui sont doués de bons sens." (Sourate al-Zumar; 39: 17-18)

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CROIRE EN DIEU 

Il est nécessaire de souligner qu'il n'y a pas parmi les penseurs un avis discordant concernant l'affirmation selon laquelle cet univers a une Cause Première autosuffisante. Depuis que l'histoire de l'humanité est enregistrée, les controverses concernant l'existence d'un Etre Suprême font rage, et malgré les signes évidents de Sa présence, beaucoup d'hommes ont dévié. Les nihilistes et les athées ont nié l'existence même de la Cause Première. Schopenhauer et d'autres hommes appartenant à son école de pensée, bien que niant fondamentalement Dieu, ont accepté l'existence d'une force. Similairement, les matérialistes le dénomme matière, alors que les philosophes l'appelle Allah. Elle est essentielle pour reconnaître la Cause Première, car la succession de causes et effets ne peut continuer à l'infini et doit nous conduire à un point où nous devrions arriver à une cause qui ne soit l'effet d'aucune autre cause, c'est-à-dire la cause ultime ou le Premier mobile, lequel est auto-existant, ayant toujours été , et sera toujours. C'est cette auto-existante Cause Première qui rend non seulement notre vie intellectuelle possible mais également bien sensée. Supposez pendant un instant qu'il n'y ait pas une telle cause première. Où cela nous conduirait-t-il? Cette recherche de la cause et de l'effet nous conduit à ce qu'on appelle en philosophie: "Continum ad infintum". Cela nous conduit sûrement à une impasse, et marque le début d'un désert intellectuel, et d'une recherche vaine. Vous continuez à partir d'une cause à une autre et d'un effet vers un autre uniquement pour découvrir qu'il y a encore une autre cause et un autre effet qui vous dévisagent. À quoi bon ajouter un zéro à un autre zéro lorsque le résultat est zéro ou de placer un rien après un rien lorsque le résultat est rien. Telle est la déception d'une certaine activité mentale et tel est l'égarement auquel elle conduit! On constatera alors que le seul moyen de se sortir de cette énigme est de reconnaître l'AutoExistante Cause Première. Croire à l'existence d'une Eternelle et Première Cause est le terrain commun entre les croyants en Dieu et les matérialistes. Le seul point de différence qui suscite une controverse entre les deux parties est de préciser si la Cause Première a une connaissance et un intellect ou non. C'est là le vrai point de différence. Les matérialistes nient que la Cause Première ait un intellect. Ils soutiennent que la Cause Première est une matière dépouillée de tout intellect ou connaissance alors que les croyants en Dieu maintiennent que la Première Source de l'Univers a une connaissance illimitée, une sagesse et un rationalisme. Comment reconnaître Dieu a) L'Univers Maintenant, jetons un coup d'oeil sur les différents phénomènes de l'univers afin de vérifier si les choses qui y existent, indiquent que la Cause Première a bien un intellect. Il sera préférable de commencer avec notre propre corps. La construction de l'oeil humain et la façon dont sont fixées ses lentilles, sa rétine et ses différentes couches n'attestent-elles pas que son Fabricant est pleinement rompu aux lois physiques concernant la réflexion de la lumière et l'action des lentilles et des miroirs? La composition du sang humain de plasma et de différents types de groupuscules dont les proportions fixées avec une précision telle que le moindre changement perturbe tout le système biologique, montre clairement que le fabricant du sang connaissait parfaitement la composition chimique et les propriétés de tous les ingrédients du sang. La construction de la vie de l'être humain, de l'animal et du végétal avec tout le système parfait et complexe qui la caractérise ne laisse-t-elle pas deviner que le travail a été accompli par un Etre qui avait une connaissance complète de toutes les lois relatives à la physiologie de l'homme, de l'animal et du végétal? Le plan du Système Solaire et la proportion particulière entre le volume, la distance et la vitesse de chacune de ses planètes ne prouvent-ils pas que l'Élaborateur de ce plan est parfaitement au courant des détails de la loi de la gravitation et des effets du mouvement de rotation sur la production des forces centrifuges.  

Donc, tout ce qui existe dans l'univers, depuis les plus petites particules jusqu'aux plus grandes galaxies, témoigne que la Source Première a une connaissance complète de tous les systèmes et lois concernés. En principe, toutes les sciences humaines ne sont rien de plus qu'une connaissance partielle d'une partie minime des secrets des lois de l'univers. Comment serait-il possible qu'avec une connaissance si limitée nous puissions devenir des savants et des scientifiques, alors que la Source Première qui a amené à l'existence tout l'univers, serait sans connaissance ni intellect? La transplantation du coeur humain par le Docteur Barnard a nécessité un effort de millions de scientifiques et de milliers d'années en vue du développement de la médecine et de la chirurgie! Est-il donc concevable que le fabricant du Coeur, lui, soit dépouillé de connaissance? Bref, interpréter la création de tout ce système bien calculé et bien conçu comme une suite d'événements fortuits et comme le produit de causes sans plan préalable ni finalité, est aussi illogique que de dire que la transplantation du coeur par le Dr. Barnard et son équipe n'était le résultat d'aucune connaissance ni étude, et que c'était par hasard que la greffe a eu lieu! Une telle interprétation est évidemment totalement inacceptable. Or, dire que l'univers tout entier est venu à l'existence par un pur hasard est encore plus illogique. Donc l'interprétation matérialiste de la genèse de l'univers et de tout ce qui y existe, est totalement non scientifique. Donc chaque livre de nos sciences naturelles, - la physique, la chimie, la biologie, l'anatomie, la médecine, la chirurgie, la zoologie, la botanique, etc. - peut être utilisé comme un livre de théologie naturelle, car tous ces livres traitent des secrets et des lois des merveilleux systèmes de la création dont l'interprétation correcte et logique n'est pas possible sans la reconnaissance de l'existence d'Allah. Cette même ligne d'argumentation a été largement suivie par le Saint Coran pour présenter ses arguments sur l'unicité d'Allah. Comme l'a dit Kepler, le fondateur de l'astronomie moderne: "Plus nous savons de choses sur la création et la grandeur des corps célestes, plus notre foi (en Dieu) devient profonde." George Gemove dit qu'il existe une relation étroite entre le progrès de la science et la solidité de la Foi en Allah. Plus la connaissance scientifique s'étend, plus la foi en Dieu s'affermira. Albert Winchester, un biologiste qui a été Président de l'Académie des Sciences de Floride dit que chaque nouvelle découverte dans le monde de la science renforce cent fois la fermeté de notre Foi, dissipe les doutes cachés qui habitent plus ou moins le fond de nos coeurs et les remplace par des idées plus nobles de la reconnaissance de Dieu et de Son Unicité.  

b) Le mouvement, l'évolution et la vie La physique nous enseigne qu'au cas où la matière inanimée est statique, elle tend à rester statique, à moins qu'elle ne soit mue par une force extérieure, et qu'au cas où elle est en mouvement, elle continue à se mouvoir, à moins qu'elle ne soit arrêtée par un facteur extérieur. Une autre loi scientifique nous apprend que la matière formant l'univers tend avec le temps à se désintégrer et à revêtir une forme plus simple. La matière mécanisée se transforme en une matière plus simple; les atomes, s'ils restent comme ils sont, se désintègrent spontanément, et les étoiles lumineuses tendent à perdre leur éclat. Donc, il n'y a pas dans la matière inanimée de facteur qui puisse la pousser vers l'évolution. Au contraire, elle tend à se désintégrer spontanément. Dans ces conditions, on doit admettre que l'évolution et la vie viennent de l'extérieur, étant donné qu'il n'existe pas une telle tendance à l'intérieur de la matière. Un philosophe dit que vous ne pouvez pas penser à cette attraction pour la vie qui prévaut dans toute la création, depuis la simple amibe jusqu'aux êtres humains les plus développés (tels qu'Einstein, Edison, Anatole France) sans voir le monde dans un dehors Divin.(2) En d'autres termes, il n'est pas possible d'interpréter l'attraction pour la vie et l'inclination à l'évolution autrement qu'à travers la croyance en Allah, le Tout-Puissant. c) Le caractère passager de l'univers La science nous dit que selon la seconde loi de la thermodynamique, toute énergie disponible dans le monde s'achemine vers l'uniformité et la neutralité, et qu'un jour viendra où, étant devenue uniforme, elle sera neutralisée. Ensuite un état d'indifférence prévaudrait` probablement dans le monde. C'est justement comme un liquide versé indifféremment l'un des vases interconnectés. Nous constatons que ce liquide se met en mouvement, mais cet état ne continue pas pour toujours. Tôt ou tard tous les niveaux deviennent uniformes et toute chose devient sans mouvement et calme. Selon cette loi, l'univers doit avoir une histoire. Il ne peut pas être éternel. S'il avait toujours existé, il serait devenu uniforme et neutre depuis longtemps. Sur cette base, nous devons admettre que ce monde matériel n'a pas toujours existé. Il n'est pas éternel et doit avoir une histoire. Maintenant une question pertinente se pose: quelle est l'origine de l'univers et comment est-il venu à l'être? Comment s'est produite la première explosion? Quelle a été la source de l'explosion des atomes uniformes de la première matière? Comment est-il possible qu'une explosion se produise spontanément alors qu'elle se trouve dans un état de tranquillité et de repos complet. Ici, on doit admettre que quelque facteur extérieur amène l'explosion à se produire. Nous appelons ce facteur extérieur, l'Être Suprême ou Allah.  

Les trois façons de prouver l'existence d'Allah, mentionnées ci-dessus forment le sujet de livres détaillés compilés par des philosophes de la Divinité. Nous en avons fait un bref résumé. Le Coran et la cognition d'Allah Il est intéressant de noter que dans notre Livre Sacré, le Saint Coran, l'accent est mis invariablement sur les arguments scientifiques. Le Saint Coran, se réfère dans la plupart de ses versets concernant l'Unicité d'Allah, à la première méthode d'argumentation, c'est-à-dire l'étude du système de l'univers. Il nous appelle tous à étudier ce merveilleux système, et parfois il se réfère aux secrets de la création des cieux. Il dit: "Dans la création des cieux et de la terre, dans la succession de la nuit et du jour, il y a vraiment des Signes pour ceux qui sont doués d'intelligence." (Sourate Âle Imrân; 3:190) Parfois, il adopte d'autres méthodes. Il cite le Champion de l'Unicité, le Prophète Abraham, qui dit: "Mon Seigneur est Celui qui fait vivre et qui fait mourir." (Sourate Al-Baqarah; 2:258) Ici, mention a été faite de la vie et de la mort qui indiquent d'une façon précise l'existence du Créateur. C'est la seconde façon de prouver l'existence d'Allah. Dans le Coran, il y a des centaines de versets qui ont pour sujet l'Unicité Divine et l'existence d'Allah, et qui attirent notre attention sur les merveilles de la création et la grandeur de l'univers. L'étude de ces versets peut former le sujet d'un livre à part, dans lequel les prodiges de la science et les secrets du Saint Coran peuvent être discutés côte à côte. L'athéisme n'existe pas Eu égard aux arguments scientifiques susmentionnés et visant à prouver l'existence d'Allah, on doit se demander pourquoi la plupart des scientifiques et des fondateurs des sciences physiques adhèrent encore à l'athéisme. La réponse à cette question est simple: il n'y a presque aucun scientifique qui omette de professer explicitement ou implicitement l'existence de la Cause Première ou de la Source de la Connaissance et de la Force. Il importe peu qu'il ne mentionne pas le mot "Allah" ou "Dieu" dans sa profession de foi. L'auteur des "Métaphysiques" dit que l'athéisme n'existe pas. Chacun de nous pense à Lui et Le reconnaît à sa façon (Le Signe de Dieu dans un Monde en Expansion). Si quelqu'un constate, au cours d'une discussion sur le coeur humain, que la nature a placé une cloison entre la cavité droite et la cavité gauche du coeur afin que le sang pur ne puisse se mélanger avec le sang impur, ne concède-t-il pas par là même que la nature a un plan, un programme et un intellect ? Auquel cas, est-il possible de dire qu'il entend par nature, des facteurs qui manquent de conscience? Evidemment la réponse est négative, et par le mot "Nature", il entend l'Omniscient et l'Omnipotent Dieu. De telles expressions qui sont un témoignage de la foi en l'existence de la Cause Première, se trouvent dans les discours de beaucoup de scientifiques. Cela montre qu'ils soutiennent tous que la nature a une volonté, une finalité et un programme. Bien entendu, par le mot "Nature", ils n'entendent pas un facteur n'ayant ni conscience ni volonté. De là, il est évident que l'utilisation de ce mot remplace celle du nom d'Allah. Les attributs d'Allah Ainsi, il est facile de prouver l'existence d'Allah, mais il est très difficile d'expliquer la réalité de Son Etre et Ses Attributs. Nous devons savoir avant tout qu'Allah est Toujours-Existant et SansLimites, IL est illimité dans le savoir, la Force, le temps et l'espace, alors que notre savoir et notre force, si vastes soient-ils, sont limités et ont une fin. Dès lors, comment un être limité peutil saisir complètement la véritable essence d'un Etre Illimité? Il n'est évidemment pas possible pour un poussin qui grandit à l'intérieur de la coquille d'un oeuf de savoir ce qui se passe dans l'espace illimité des galaxies de grande envergure. Mais cela ne signifie pas que nous ne puissions comprendre les Attributs d'Allah dans la limite de nos facultés de penser, de comprendre et de connaître. Nous pouvons découvrir à partir de l'étude des phénomènes de l'univers qu'Allah est: 1-Tout-Connaisseur et Tout-Sage: cela est attesté par la merveilleuse et extraordinaire diversité de la vie et de tout ce qui existe sur la terre et dans les cieux, et c'est là le Signe de Son autorité sur toutes choses. 2-Toujours-Vivant: La vie, dans son sens réel n'est rien d'autre qu'une combinaison de connaissance et force. Allah est Tout-Connaissant et Tout-Puissant. De là, IL est ToujoursVivant. Pour la première raison, IL a aussi bien une volonté qu'une compréhension. IL voit toute chose et entend tout mot et tout son. IL est Tout-Régnant et Tout-Averti. IL est Eternel et ToujoursExistant. Ce sont là quelques-uns de Ses Attributs, connus comme attributs positifs, car ils ont des aspects positifs. Il y a aussi des attributs négatifs qui ont un aspect négatif. Etre Illimité et Parfait dans tous les cas, IL est dénué de toute ignorance, de toute incapacité, de tout besoin et de tout défaut. Il n'a pas d'associé et nul ne peut être comme Lui. Il est impossible d'imaginer l'existence de deux êtres illimités à tous égards, car la dualité donnera naissance à des rivalités, des conflits et des disputes. C'est pourquoi, il devient évident qu'Allah n'a pas de corps, car tous les corps doivent périr tôt ou tard. Un Etre Toujours-Existant ne peut avoir un corps, lequel est voué à la désintégration et au changement. 1. L'Unicité divine est la bas de tous les enseignements religieux L'Unicité Divine est le véritable édifice de tous les enseignements religieux. La question de l'Unicité Divine a une importance suprême en Islam. D'une façon ou d'une autre, elle constitue une partie de tous les principes et enseignements islamiques. L'Islam rejette toutes formes de polythéisme, de dualisme et de trinité. Selon cette religion, Allah est UN. IL n'a pas de composants et personne n'est pareil à Lui. 2. L'Unité des Attributs Un certain nombre de qualités telles que: la Connaissance, la Force et l'Eternité sont attribuées à Allah. Elles sont l'essence même de Son Etre et inséparables de Lui. IL est un Etre Illimité qui n'est que l'Ultime Réalité. Tous Ses Attributs personnels forment une seule Unité, c'est-à-dire, l'Illimité. 3. L'unité de l'adoration En outre, selon les enseignements de l'Islam, Allah seul est susceptible d'adoration. L'Islam n'autorise en aucune façon l'adoration d'aucune autre chose. Ni le soleil, ni l'étoile, ni aucun être humain ne peut être adoré, car toutes les choses sont Ses créations et IL a un contrôle souverain sur elles. De là, IL est le Seul à être digne d'adoration. 4. Unité de l'action Une étude attentive des affaires de ce monde montrera qu'Allah est le Créateur et la véritable source de toute force. Lorsque nous entreprenons un travail, c'est avec Sa Bénédiction que nous l'accomplissons. On peut donc dire que toutes nos actions sont accomplies avec Son Aide. Personne n'a de force indépendante de Sa Force. La Force indépendante et absolue n'appartient qu'à Lui. Toujours est-il que cela ne doit pas être interprété comme une absence de liberté et de responsabilité chez l'être humain. Allah Lui-même nous a octroyé la liberté. IL veut que nous choisissions notre vie librement afin de nous adapter à ce monde et à l'Autre Monde. IL nous a accordé une faveur et a mis à notre disposition les moyens nécessaires pour atteindre ce but. Notre liberté est un cadeau de Sa part, car nous avons une volonté libre, et nous sommes tenus pour responsables de nos actions. L'homme et la volonté libre Discutons du sujet de la liberté de choisir d'une façon plus détaillée. Nous pouvons clairement voir que nous ne sommes pas prédestinés dans nos actions. Nous avons une liberté d'action et une volonté libre. Une simple preuve de la volition humaine est le fait que nous blâmions les offenseurs de leurs offenses. Nous portons plainte dans les tribunaux contre les transgresseurs et nous demandons qu'ils soient jugés et punis. Même ceux qui prétendent croire à la prédestination, entreprennent de telles actions dans leur vie pratique. Si l'homme n'avait pas de volonté libre, si toute chose était fixée et ordonnée par Allah, ou si l'homme n'était qu'un être désarmé entre les mains de la nature, alors les poursuites judiciaires, les jugements et les punitions prononcés par les tribunaux, auraient tendance à perdre leur raison d'être. Ni le bon et consciencieux travailleur ne mériterait aucune appréciation, ni un malfaiteur ne serait passible de poursuites judiciaires et de punition, car l'un et l'autre seraient irresponsables de leurs actions. Les poursuites contre une personne qui n'a pas le choix dans son action ne traduisent pas l'esprit de justice. La voie que les êtres humains suivent dans leur vie atteste qu'ils sont convaincus dans leur for intérieur que l'homme a une volonté libre. De là, croire à la prédestination n'a aucun fondement (voir Murtadhâ Mutahhari, "L'Homme et Son Destin", Isp. 1983) Allah nous a garanti la liberté, mais il est de notre devoir de ne pas en abuser. Au contraire, nous devons orienter toutes nos énergies vers l'accomplissement de notre propre bonheur ainsi que celui de la société. Nous ne devons ni adopter des idées et des notions fausses ni entreprendre une action incorrecte au nom de la liberté de pensée ou d'action, car cela équivaudrait au chaos et à l'anarchie qui sont l'antithèse même de la liberté.  




VERS LA VIE ETERNELLE

 "La mort" signifie la séparation de l'âme du corps. L'Islam nous enseigne que l'homme ne périt pas tout à fait par suite de la mort. Il est seulement transféré d'un monde à un autre où il commence une nouvelle vie. Le Saint Prophète a dit: "Vous n'avez pas été créés pour l'anéantissement, mais pour une vie perpétuelle. Vous serez seulement déplacés d'un monde à un autre".(3) Selon l'Islam, l'âme de l'individu ne se dégage pas du corps d'une façon identique chez tous les êtres humains: "Les âmes des pécheurs se dégagent péniblement, alors que celles des hommes pieux se détachent facilement et confortablement."(4) L'Au-delà Tous les Prophètes et toutes les Ecritures révélées s'accordent unanimement pour dire que la vie humaine ne prend pas fin avec la mort. Après ce monde, il existe un autre monde dans lequel les êtres humains seront récompensés ou punis selon leurs actions. Les vertueux mèneront une vie heureuse et plaisante, alors que les malfaiteurs seront punis et torturés. Croire à la Résurrection et à l'autre monde est l'un des fondements de toutes les religions, et quiconque croit aux Prophètes doit croire aussi à la résurrection. L'idée selon laquelle la mort réduit l'homme au néant n'est pas seulement épouvantable, mais elle semble être également bizarre et illogique, et elle devient totalement incompréhensible lorsqu'on aura accepté la doctrine de l'Unicité Divine et la croyance à l'existence d'Allah.  

Il est impensable que le but de toutes les lois complexes de l'évolution soit tout d'abord de transformer un être simple et insignifiant en un être intellectuel très développé tel Avicenne (Ibn Sinâ) ou Einstein, pour l'anéantir par la suite entièrement. Il n'est pas évident que la destruction totale soit le sort de toute la race humaine et de toute sa culture. Une telle théorie n'est pas crédible, mais plutôt déraisonnable et incompatible avec le savoir, la sagesse et l'habileté du Créateur. Cela ressemblerait à l'action d'une personne glorieuse qui construirait un atelier bien fait et magnifique ou une très bonne usine pour le réduire ensuite en pièces! Ne serait-il pas plus logique d'admettre qu'après la mort la vie continue sous une autre forme et que le processus de l'évolution ne prend pas fin? Là, nous pouvons donner un exemple pertinent. Notre vie dans ce monde est comme celle d'un foetus qui, après avoir passé par plusieurs stades d'évolution, est transféré dans un environnement plus large et plus parfait qu'il n'aurait même pas pu imaginer, même s'il avait eu n'importe quelle force d'imagination. Si la vie humaine était limitée au stade foetal et que le foetus mourait immédiatement après la naissance, une telle vie ne serait-elle pas pour autant illogique et déraisonnable? Il semble plus logique que la vie dans ce monde, après un passage par des voies difficiles et compliquées d'évolution physique, intellectuelle et morale, soit le prélude au commencement d'une vie plus large et plus sublime en vue du monde suivant. La vie de ce monde-là serait par rapport à la vie de ce monde-ci ce que la vie de ce monde est par rapport à la vie foetale. C'est pourquoi, tous ceux qui croient en Allah croient aussi que la mort n'est pas la destruction de l'homme, mais son passage vers un monde dont tous les détails et caractéristiques ne sont pas à la portée de notre compréhension, parce que nous sommes confinés dans les quatre murs de ce monde. En tout état de cause, nous savons seulement très bien que la mort ne signifie pas la fin de la vie et qu'un autre monde existe. L'étude des lois de l'univers, des forces qui poussent l'homme en avant tout au long du chemin de l'évolution, et de la grandeur systématique de ce monde, atteste d'une façon convaincante, de cette vérité. Le Saint Coran dit: "Pensiez-vous que Nous vous ayons créés sans but et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous?" (Sourate al-Mu'minoun; 23:115) Il dit aussi: "Vous connaissez certainement votre premier développement! Pourquoi ne réfléchissez-vous donc pas?" (Sourate Al-Wâqi`ah; 56:62) En d'autres termes, le Livre Sacré informe les gens qu'à la lumière de leurs observations de la vie de ce monde, ils doivent conclure que l'autre monde existe, car l'étude de ce monde et des lois régissant l'évolution de la vie humaine ici-bas montre qu'il y a un autre monde dans lequel le processus de l'évolution continuera et ne s'interrompra pas.  

La résurrection et les lois scientifiques Il est remarquable que la science, avec toutes ses découvertes modernes et l'énonciation de la doctrine de l'impérissabilité de la matière et de l'énergie, a franchi un grand pas vers la réalité de la Résurrection et de la vie de l'Au-delà. Donc la Résurrection qui, antérieurement semblait impossible, est devenue à présent logique et compréhensible. La doctrine de l'impérissabilité de la matière, qui fut énoncée en premier par Lavoisier, a rendu la question de la destruction absolue, totalement non scientifique. Selon elle, les particules de l'homme, quoique décomposées et éparpillées, peuvent garder leur existence dans ce même monde, et il est possible qu'elles puissent se remettre en ordre un jour. Cette doctrine a été plus confortée par la découverte des corps radioactifs, qu'avait faite Marie Curie. Cette découverte a confirmé que, comme la matière, l'énergie est, elle aussi perpétuelle, et qu'il n'y a pas de dualité entre la matière et l'énergie, car elles sont convertibles l'une en l'autre. Sur cette base, nous devons admettre que nos idées et nos actions qui sont toutes produites par la transformation de nos diverses énergies corporelles, continuent d'exister dans ce monde. Nos ondes vocales ne sont pas effacées et leurs traces existent toujours dans l'air et dans les objets qui nous entourent. Seule leur forme change. Il en va de même avec nos travaux et nos actions. C'est un autre pas en avant vers la possibilité de la Résurrection et même vers la visualisation physique des actions elles-mêmes. En tout cas, avec le progrès de la science, la question de la Résurrection et de la visualisation physique des actions n'est plus aussi compliquée qu'elle l'était. Maintenant, elle est compréhensible, et tout à fait admissible du point de vue scientifique. La foi en la Résurrection et la formation de l'homme La foi en la Résurrection, outre qu'elle interprète logiquement et résout le mystère de la vie et de la mort, produit des effets divers sur la vie humaine, dont les plus importants sont les deux suivants: 1. L'image macabre de la mort qui avait toujours tourmenté et perturbé la paix de l'esprit a subi un changement complet. Avec la reconnaissance de la Résurrection et de "la vie après la mort" où tous les dons de la vie existeront éternellement à une échelle plus grande et plus haute, l'image poignante de la mort n'est plus aussi atroce et effroyable qu'elle l'était, et la scène de la mort et de la vieillesse ne perturbe plus la paix de l'esprit. L'inquiétude et l'anxiété suscitée par la pensée même de la mort ne sont pas aussi pénibles pour ceux qui croient à la vie future que pour les matérialistes, et donc les croyants peuvent mener une vie paisible et satisfaite.  

Ceux qui croient à l'Au-delà se réjouissent à l'idée du sacrifice et du martyre pour une cause sacrée, car ils considèrent le sacrifice sur le chemin d'Allah comme un prélude à une future nouvelle vie. 2. Le fait de réaliser que la pensée et l'action humaines continuent d'exister, et que l'on doit recevoir récompense ou punition, exerce certainement un effet sain sur la conduite et le comportement humain. Donc, celui qui croit à l'autre monde crée une atmosphère favorable à la promotion des bonnes actions et à l'abstention des actions malsaines et indécentes. L'existence indépendante et l'immortalité de l'âme Bien que les matérialistes essaient de décrire la pensée, le sentiment et la perception comme des propriétés physiques et chimiques du cerveau, et donc considèrent le système nerveux comme quelque chose de matériel, néanmoins l'insuffisance de leur interprétation, laisse voir clairement l'existence indépendante et la nature non matérielle de l'âme. Mais la vérité est que, comme l'âme qui est non matérielle, d'autres états mentaux tels que la méditation et l'imagination sont également non matériels. 1. Pour être bref, nous pouvons dire que nous pouvons incorporer dans notre esprit des planètes énormes, des galaxies, un système solaire, des montagnes, des déserts et de grands fleuves, bien que dans leur existence externe, ils soient énormes. Evidemment dans de tels cas, une image énorme, même aussi large que la terre et le ciel, est dessinée dans notre esprit, et nous sentons l'existence de l'image mentale à l'intérieur de nous-mêmes. Maintenant la question qui se pose est de savoir où est placée cette image. Elle ne peut certainement pas être localisée dans les cellules de notre cerveau, parce que nos images mentales peuvent être des millions de fois plus grandes que notre cerveau. Peut-on jamais dessiner la carte du Japon selon l'échelle réelle et physique de ce pays sur un papier? Certainement pas. De là, nous devons croire à l'existence des forces métaphysiques afin de pouvoir interpréter ces phénomènes sans être confrontés au dilemme de la correspondance entre un grand et un petit objet. 2. L'une des propriétés générales de la matière est le changement constant. Cette transformation ou désintégration a lieu avec le temps, alors que nos images mentales restent telles quelles, stables et ne subissent aucun changement. Supposons qu'il y a quelques années nous ayons vu l'un des nos jeunes amis dans une réunion. Si nous nous rappelons cette réunion cinq ans après, la même image mentale, qui reste telle quelle dans notre mémoire, réapparaît sans le moindre changement. Cela montre que les images mentales demeurent stables et ne sont pas affectées par les propriétés générales de la matière, et que par conséquent, elles ne peuvent pas être matérielles. La non-correspondance entre le grand et le petit objet et la permanence des images mentales sont deux des nombreux arguments avancés par les philosophes pour trouver l'existence indépendante de l'âme ou de l'esprit humain. Il y a bien d'autres arguments aussi, que nous pouvons voir mieux dans des livres de philosophie. A la lumière de ce qui précède nous pouvons conclure que l'âme et les phénomènes spirituels n'ont pas les propriétés générales de la matière. C'est pourquoi l'âme ne périt pas avec la mort physique; elle continue d'exister même après sa séparation du corps. Ceci renforce notre conviction qu'il y a une autre vie après la mort. "Le purgatoire" (Barzakh) La vie dans l'au-delà et la Résurrection sont prouvées par la raison, mais celle-ci ne peut nous orienter sur la nature et le caractère de la vie suivante. A ce sujet, nous devons nous référer aux dires des Prophètes et des dirigeants religieux (les Imams). Le Saint Coran et les Traditions du Saint Prophète nous informent qu'il existe un monde nommé Barzakh ("purgatoire") dans lequel le mort sera conservé jusqu'au Jour du Jugement. Ce monde est une étape intermédiaire entre ce monde-ci et le monde suivant. Lorsqu'un homme meurt, il est transporté vers ce monde appelé Barzakh où il passe une sorte particulière de vie spirituelle. Au début de cette vie qui commence dans le tombeau, on subit un bref interrogatoire au cours duquel les croyances et les actions de l'individu sont prises en compte. Si les croyances de la personne décédée s'avèrent saines et ses actions, bonnes, une ouverture vers le Paradis lui sera faite et elle restera sur la voie menant au Paradis, où elle jouira des bénédictions célestes. Puis, elle attendra dans le Barzakh le Jour du Jugement et l'arrivée finale des faveurs éternelles. Dans le cas contraire, où la personne décédée et ses croyances s'avèrent mauvaises, elle est placée dans la voie menant en Enfer. Là, elle mènera une vie amère et déplaisante , vie dans le tourment de l'attente du Jour du Jugement et de la punition sévère qui lui est réservée. Le Saint Coran dit: "Ne dites pas que ceux qui sont tués pour la Cause d'Allah sont morts. Ils sont vivants; mais vous n'en avez pas conscience." (Sourate al-Baqarah; 2:154) Il dit en plus: "Ne considérez pas ceux qui sont tués pour la Cause d'Allah comme morts. Ils sont vivants auprès de leur Seigneur dont ils reçoivent la sustentation." (Sourate Âle `Imrân; 3:169) Le Saint Prophète a dit: "La tombe est la première étape vers la vie suivante. Si l'on est sauvé de ses rigueurs, les étapes suivantes seront faciles. Et si l'on n'est pas sauvé là, ce qui suivra ne sera nullement plus facile." L'Imam Zayn al-Abidîne a dit: "La tombe est soit un jardin parmi les jardins du Paradis ou un fossé parmi les fossés de l'Enfer "  

La Résurrection générale Le Saint Coran, les Traditions du Saint Prophète et les dires des Imams nous suggèrent la description pittoresque suivante de la Résurrection: Le Jour de la Résurrection, le soleil et la lune seront enveloppés de noirceur, les montagnes fendues et coupées en deux. Le système planétaire sera bouleversé, les mers seront desséchées, la face du ciel et de la terre, déformée. En ce moment-là les morts seront ressuscités afin de répondre de leurs actions. Personne ne` sera épargné, et justice leur sera rendue selon leurs bonnes ou mauvaises actions. Le Jour du Jugement, le voile sera enlevé des yeux des gens afin qu'ils puissent voir leurs actes de leurs propres yeux. Et là, commencera le processus de la reddition des comptes. Toute chose sera jugée le plus minutieusement possible. Les infidèles et les pécheurs impardonnables seront condamnés à l'Enfer. Les pécheurs pardonnables ayant déjà subi une part de leur punition durant leur séjour dans le Barzakh, seront pardonnés à la suite de l'intercession du Prophète et des Imams. Ils seront finalement admis au Paradis. L'établissement des comptes du bon et du vertueux se déroulera rapidement, alors que les infidèles et les transgresseurs auront à passer un temps rude. Même les détails minimes de leur conduite seront scrutés, et ils auront à expliquer toutes leurs actions, ce qui prendra un temps très long et plein de rigueur et de châtiments. Le Paradis Le Paradis est la demeure permanente des gens bons et droits. Il y existe tous les moyens de confort, d'aisance, de bonheur et tout ce qui permet de jouir. Tout ce qu'on pourrait désirer est disponible dans cette demeure éternelle. Le Saint Coran dit: "... tout ce que l'on peut désirer et ce dont les yeux se délectent sera disponible..." (Sourate alZokhrof; 43:71) Les bénédictions du Paradis sont de beaucoup plus sublimes et supérieures à celles de ce monde. Si l'on en juge par des critères mondains, ces bénédictions sont en fait hors de la portée de notre compréhension. Là-bas, on n'aura pas le moindre sentiment d'inconfort. Celui qui entre au Paradis aura une vie éternelle et il y restera pour toujours. Le Paradis, comme on nous l'apprend, a des divisions variables et chacun des heureux élus sera placé selon le rang de ses bonnes actions et de ses vertus. L'Enfer L'Enfer, un lieu de perpétuelle angoisse, est le séjour destiné aux infidèles et pécheurs qui continueront à être punis, tourmentés et soumis aux peines les plus sévères. La punition de l'Enfer sera d'une dureté et d'une sévérité indescriptibles. Le feu en Enfer ne brûlera pas seulement le corps, mais aussi l'esprit et l'âme. Le feu fera irruption dans l'intérieur des suppliciés et enflammera leur existence même. Le Saint Coran dit: "C'est le feu ardent allumé par Allah et qui pénètre jusqu'aux coeurs." (Sourate al-Humazah; 104:6) Ceux qui seront consignés dans l'Enfer seront divisés en deux groupes: Le premier groupe sera composé des incroyants qui ne reconnaissent pas Allah. Ils seront tourmentés en Enfer pour toujours et ne pourront jamais se sauver. Le second groupe comprendra ceux qui avaient foi en Dieu, mais dont la foi était faible, et qui ayant commis des péchés, sont devenus passibles de punition. Ils seront gardés temporairement en Enfer. Après qu'ils auront purgé leur peine, ils bénéficieront de la Miséricorde infinie d'Allah ou de l'intercession des Prophètes, et seront pardonnés et envoyés au Paradis. L'Enfer aussi, comme le Ciel, a diverses divisions dans lesquelles les infidèles ou les transgresseurs seront punis selon la variété du degré de leurs péchés. L'intercession Selon la tradition du Saint Prophète, il y a trois catégories de gens qui auront la permission d'intercéder auprès d'Allah, le Jour du Jugement. Ce sont les Prophètes, les martyrs et les savants appelés uléma. (voir: Murtadhâ Mutahhary, Martyr and Martyrdom", Isp., 1979) Dans ladite tradition , les Imams ne sont pas explicitement mentionnés, mais comme nos Imams nous l'ont transmis, il est évident que le terme "Uléma" veut dire les vrais théologiens dont font partie par excellence les Imams d'Ahl-ul-Bayt eux-mêmes. Le principe d'intercession a été mentionné dans le Saint Coran et dans les traditions du Saint Prophète et des Saints Imams. De là, l'intercession est un principe indéniable. En somme, les traditions montrent que le Saint Prophète et les Imams intercéderont sûrement en faveur de certains pécheurs. Ils diront: "O Allah! Bien que cette personne soit un pécheur qui mérite punition, nous T'adjurons, par la considération que Tu as pour nous et parce que Tu es ToutPardonneur, d'ignorer ses mauvaises actions et de la couvrir de Ta Miséricorde, en raison de certaines bonnes qualités qu'elle possède." Leur requête sera acceptée et Allah pardonnera au pécheur et lui accordera Sa faveur. Bien que d'après des passages du Saint Coran et des Traditions, le principe de l'intercession soit indéniable, on doit garder à l'esprit certains points: 1. Aucun intercesseur n'intercédera sans la permission d'Allah. 2. L'intercession aura lieu uniquement le Jour du Jugement, et après la fin du processus de reddition de comptes. Les intercesseurs imploreront seulement la Miséricorde. Il n'y aura pas d'intercession tant que la personne visée sera dans le Barzakh, où les pécheurs devront subir la punition requise par leurs péchés. Bien qu'il soit possible que même dans le Barzakh, la peine puisse être réduite ou commuée sur la recommandation du Saint Prophète ou d'un Imam, cela ne signifie pas une intercession. 3. Les intercesseurs (les Imams) eux-mêmes ont dit: "Prenez soin de venir le Jour de Jugement sous forme humaine, afin que nous puissions intercéder en votre faveur." Cela signifie que si les péchés et les actes abjectes de l'individu sont si détestables qu'il se présente le Jour du Jugement sous forme d'une bête, il ne peut pas faire l'objet d'intercession. En tout cas, l'accessibilité à l'intercession est une condition essentielle. 4. Les intercesseurs ont dit également que leur intercession ne couvrira pas certains pécheurs, tels ceux qui abandonnent leurs prières rituelles (Çalât). 5. A la lumière de ce qui précède, on ne doit pas commettre, des péchés dans l'espoir d'une intercession. Autrement, cela équivaudrait à prendre un poison en comptant sur le secours des médecins et des médicaments pour être sauvé. Une telle personne est certainement vouée au "périssement". La pénitence Les versets du Saint Coran et les paroles des Imams infaillibles nous apprennent que si le pécheur se repent et regrette ses mauvaises actions avant sa mort, ses péchés sont pardonnés et il ne sera pas passible d'interrogatoire (Al-Wâfi, vol.I, 3ème partie, p. 183). C'est pourquoi, rien n'entrave sa contrition et aucune limite de temps n'est fixée à cet effet. Donc, on ne doit pas désespérer, car le vrai repentir efface tous les péchés. Mais il ne suffit pas de répéter quelques formules de pénitence ou de verser quelques larmes pour que le repentir soit admis. La vraie contrition requiert certaines conditions que l'Imam Ali Ibn Abi Tâlib a soulignées. Ainsi on doit: 1. Se repentir vraiment et sincèrement des péchés passés. 2. Etre déterminé à ne plus commettre aucune mauvaise action dans l'avenir. 3. S'acquitter de tous les devoirs qu'on a envers les autres. 4. Accomplir toutes les obligations négligées. 5. Se débarrasser par une auto-mortification de toute la chair que le corps a gagnée par la consommation d'aliments interdits. 6. Supporter la rigueur des actes d'adoration de la même façon dont on a goûté les plaisirs du péché. 

 LES GUIDES DE L'HUMANITÉ 

Nous savons que le Créateur n'a pas créé l'homme parce qu'IL aurait eu besoin de lui. IL est à l'abri de besoins à tous égards. IL a créé l'homme pour la propre élévation et perfection de l'homme lui-même. IL veut qu'il s'avance sur le chemin de la transcendance et qu'il soit digne d'une vie plus sublime aussi bien du point de vue moral que matériel. Il est évident que marcher sur le chemin de la vie requiert des guides qui peuvent, grâce à leur connaissance et à leur piété extraordinaires, mener l'homme dans la bonne direction. La connaissance et l'intelligence humaines étant limitées, il est très probable que nous pouvons faire fausse route en essayant de déterminer ce qui est dans notre intérêt et la voie qui nous conduit au bonheur éternel. Par conséquent il doit y avoir quelques âmes qui, grâce à leur communion avec l'Etre Divin, sont bien placées pour trouver le chemin droit, et aussi pour guider les autres. C'est pour cela que nous croyons que le Tout-Sage Allah n'aurait jamais laissé les hommes sans guidance. La Justice et la Bienveillance Divines demandent qu'IL guide, grâce à Ses Messagers élus, les hommes de toutes les époques vers le droit chemin. Les Prophètes, étant les créatures choisies par Allah, reçoivent les instructions directes de Lui. Ces instructions ou communications s'appellent "Révélations". C'est une forme spéciale de Message Divin. Le Prophète voit avec ses yeux intérieurs les mystères de l'univers, et écoute, avec les oreilles de son coeur les Appels Divins, qu'il transmet aux gens. Les Prophètes sont infaillibles Les Prophètes ne peuvent en aucune circonstance commettre un péché, une erreur ou une faute, autrement on ne pourrait pas compter totalement sur eux dans l'accomplissement de leur mission. Allah les a rendus immunisés contre l'erreur et le péché afin qu'ils soient l'incarnation de toutes les excellences et perfections. Si un Prophète commettait un péché ou une erreur, il ne pourrait pas être un modèle et un exemple pour les autres, ni ses paroles, ses idées et ses actes ne peuvent constituer un code de conduite pour ses adeptes. Cette immunité contre les péchés et les erreurs est appelée "`Içmah" (infaillibilité), et ceux qui la possèdent sont appelés ''Ma`çûm'' (infaillible). Le nombre des Prophètes Abou Thar al-Ghifâri rapporte du Saint Prophète qu'Allah a envoyé 124.000 Prophètes pour la guidance de l'humanité, et que le premier d'entre eux fut Adam, et le dernier Mohammad fils de `Abdullah (que la paix soit sur eux). Les Prophètes sont divisés en deux catégories. Les uns ont reçu des Révélations, sans être assignés à la mission de propagation, les autres eurent une telle mission. Quelques-uns de ce dernier groupe n'avaient pas un code de lois distingué et propre à eux, mais ont prêché l'Evangile d'un autre Prophète. Il arrivait aussi qu'il y ait en même temps plusieurs Prophètes qui s'acquittaient de leurs devoirs dans des pays différents ou des villes différentes. Les plus éminents des Prophètes, qui eurent des codes de Lois indépendants furent au nombre de cinq. Leurs noms et les noms des Livres qui leur furent révélés sont les suivants: 

 1. Noé Epître

  2. Abraham Epître  

3. Moise Torah  

4. Jésus Evangile  

5. Mohammad Coran Les buts des Prophètes Le programme des Prophètes implique:

  1. La fondation de la justice sur une base solide 

 2. L'enseignement et l'éducation des masses

  3. La lutte contre toutes formes de superstition, de corruption, de discrimination indue et de déviation de l'Unicité Divine, de la Vérité et de la Justice. Le Saint Coran dit: "Nous avons envoyé Nos Messagers avec des preuves irréfutables (pour corroborer leur véracité), et Nous avons envoyé avec eux le Livre et la Balance afin que les gens observent la justice...". (Sourate al-Hadid; 57:25) A propos du Prophète de l'Islam, il dit: "C'est Lui qui a envoyé à un peuple d'illettrés, un Messager sorti de leurs rangs, qui leur récite Ses versets, qui les purifie et qui leur enseigne le Livre et la sagesse, alors qu'ils avaient été auparavant dans un égarement manifeste." (Sourate al-Jum`ah; 62:2) C'est cela le noble but pour lequel les Prophètes ont été désignés par Allah. Les preuves de la Prophétie Les Prophètes doivent être la preuve vivante et claire de leur Prophétie. Cette preuve se présente généralement sous forme d'un miracle qui dépasse le pouvoir d'un homme ordinaire afin que ce miracle confirme qu'ils sont bien les Messagers d'Allah et qu'ils reçoivent leur guidance et leurs instructions de Lui. Les histoires de la transformation du bâton de Moïse en un serpent, et du pouvoir de Jésus de ressusciter les morts et de rendre la vue aux aveugles de naissance, sont indéniables. L'histoire de la parole de Jésus dans le berceau a été narrée dans le Saint Coran. Similairement, le Prophète de l'Islam bien qu'il fût élevé parmi des ignorants, a apporté le Livre qui est la première source de tout savoir, des principes de guidance, de lois et de moralité, de modes de vie et de secrets de la création. Il est unanimement admis qu'un tel exploit est tout à fait hors de la portée de tout pouvoir humain. C'est pourquoi, nous appelons le Saint Coran un miracle. Le Saint Coran est miraculeux sous plusieurs angles. Son style littéraire est si merveilleusement frappant que les ennemis du Prophète ont traité le Coran d'acte magique, et ont demandé aux gens de ne pas approcher le Prophète Muhammad, de peur que les mots pénétrants du Coran ne les ensorcellent et ne les attirent à l'Islam. Cela montre que même les ennemis étaient convaincus de l'effet frappant et extraordinaire du Coran. Avec ses limites humaines, il est impossible pour un homme de décrire entièrement l'excellence du Saint Coran. Il suffit de dire qu'il est la Parole d'Allah et un miracle de Son dernier Prophète. Il est le guide qui dirige l'humanité dans toutes ses affaires et à chacune des étapes de son développement. Il assure le succès de l'homme aussi bien dans ce monde que dans l'Au-delà. Le Saint Coran dit: "Ce Coran conduit dans une voie très droite." (Sourate Bani Israël; 17:9) Ailleurs, il dit: "Le livre a été révélé à toi (Muhammad) afin que tu sois capable de ramener les gens des ténèbres vers la lumière." (Sourate Ibrâhîm; 14:1) Il dit aussi: "Ceci (le Coran) est un rappel pour les gens, et une guidance et une admonition pour ceux qui sont pieux." (Sourate Âle `Imrân ; 3:138) On rapporte que le Saint Prophète a dit que le Coran l'emporte sur toute parole tout comme Allah l'emporte sur toute Sa création. Il sera plus convenable que nous laissions au Saint Prophète et à ses successeurs désignés, les Douze Imams, le soin de décrire les mérites du Saint Coran, car ils connaissent sa valeur et son importance mieux que quiconque, et sont eux-mêmes à la fois , ses vrais interprètes et ses gardiens. Le Saint Prophète a dit: "Je laisse derrière moi deux autorités auprès de vous: le Livre d'Allah et ma progéniture. Ils ne se sépareront pas l'une de l'autre jusqu'au Jour du Jugement."(5) Ainsi, en ce qui concerne la description des mérites du Coran, nous devons nous contenter de ce que les Imams ont dit à ce propos. Une grande partie de leurs dires a été citée par al-'Allâmah alMajlici, dans son livre, "Bihâr al-Anwâr". Nous en reproduisons ici quelques-uns.  

Hârith al-Hamadâni dit: "Un jour j'ai vu des gens discuter dans le masjid. Je suis allé vers l'Imam Ali et lui ai dit: "Ne vois-tu pas ces gens discuter?" "Le font-ils?" dit-il. "Oui", ai-je répondu. "J'ai entendu le Saint Prophète dire qu'il y aurait bientôt de la discorde et des conflits civils entre les Musulmans". "N'y a-t-il aucun moyen d'en éviter les mauvaises conséquences?" ai-je demandé à l'Imam. "Si, le Livre d'Allah. Il nous apprend ce qui s'est passé autrefois et ce qui se produira dans l'avenir. Il se prononce sur toutes les disputes. Il est le dernier mot, et pas une plaisanterie. Tout tyran qui l'abandonne sera écrasé par Allah. Quiconque cherche la guidance dans toute autre source sera induit en erreur. Il est un lieu solide d'Allah. C'est un discours de sagesse. Il est le droit chemin. Il ne peut être altéré par les saillies des passions, ni obscurci par les perversions des langues. Les gens instruits ne s'en lassent jamais. La sagesse que ce livre contient et la guidance qu'il propose ne sauraient être épuisées par un usage constant. Ses prodiges sont infinis. Lorsque les djinn l'ont entendu, ils ont été stupéfaits. Ils se sont écriés: "Nous avons entendu le merveilleux Coran! Celui qui le cite, dit la vérité. Celui qui juge conformément au Coran, agit justement. Celui qui agit en le suivant, mérite une ré'compense. Celui qui exhorte les autres à le suivre, les dirige vers le droit chemin. O Hârith! Fais-toi un devoir de le suivre." Il ne serait pas déplacé de nous arrêter aux points les plus intéressants de ce Hadith. Le Saint Prophète a dit que le Saint Coran nous informe à propos d'événements futurs. Cela peut signifier ou bien que le Saint Coran a des suggestions sur les événements futurs, ou bien que des événements exactement similaires à ceux vécus par des peuples antérieurs seront vécus par les Musulmans. Le Coran dit: "Vous subirez certainement des transformations successives." (Sourate al-Inchiqâq; 84:19) L'Imam Ali a dit que si un tyran abandonne le Coran, Allah le fera périr. Cela signifie que dans la société musulmane pas un oppresseur ne sera toujours en mesure de violer la sainteté de la religion et de l'utiliser pour ses intérêts égoïstes. Cela signifie aussi que son texte demeurera toujours intact. L'Imam a exprimé la même chose lorsqu'il a dit que les caprices des passions ne peuvent l'altérer. Le Coran a été mal interprété par des gens intéressés, mais son texte est resté toujours à l'abri de toute altération. Il conserve exactement la forme dans laquelle il a été révélé au Saint Prophète.(6) Ces propos de l'Imam Ali impliquent que si les Musulmans s'étaient référés au Saint Coran pour aplanir leurs différends doctrinaux, ils y auraient trouvé le meilleur juge et arbitre, car il se prononce clairement sur tous les sujets importants. Malheureusement, ils ont négligé le Saint Coran, et à cause de cette négligence les choses se sont détériorées à tel point que les différentes sectes de l'Islam se sont traitées mutuellement d'incroyants. Décrivant le Saint Coran, l'Imam Ali a dit: "Ce livre est une lumière qui ne s'éteindra jamais. C'est une lampe qui ne se ternira jamais. C'est une mer dont on n'atteindra jamais le fond. C'est une voie qu'on ne perd jamais. C'est un rayon qui ne sera jamais atténué. C'est une évidence dont la preuve ne s'affaiblira jamais. C'est un honneur dont les partisans ne seront jamais mis en déroute. C'est un droit dont les défenseurs ne seront jamais déçus. II est la principale source de la Foi. C'est une fontaine de connaissance. II est la pierre angulaire de l'Islam. C'est un océan qu'on ne peut pas épuiser. II est une fontaine qui ne sera jamais réduite. C'est une étape dans laquelle on ne peut pas s'égarer." L'Imam Ja`far al-Çâdiq a dit: "Le Saint Coran est un Livre immortel. Il restera valable aussi longtemps qu'existeront le soleil et la lune."(7) Les mérites de la récitation du Saint Coran Le Coran est un Code Divin qui assure à l'homme le succès et le bonheur dans ce monde et dans l'autre. Chacun de ses versets est une source de guidance. Quiconque souhaite vraiment atteindre le succès, doit s'associer en permanence au Coran et prendre l'habitude de refléter sur lui-même ses versets. Il y a d'innombrables hadiths du Prophète et des Imams exhortant les gens à lire le Coran régulièrement. L'Imam Mohammad al-Bâqir a rapporté ce hadith du Saint Prophète: "Celui qui lit dix versets du Coran ne sera pas considéré comme négligent de son devoir. Le nom de ceux qui lisent 100 versets, sera enregistré à côté de ceux qui se souviennent d'Allah; et le nom de celui qui en lit 200 versets, sera inclus parmi ceux qui sont soumis à Allah; et le nom de celui qui en lit 500 versets sera inscrit avec ceux qui font tout leur possible pour plaire à Allah."(8) L'Imam Ja`far al-Çâdiq a dit: "Le Saint Coran est la convention d'Allah avec Sa Création. II est donc du devoir du Musulman de regarder cette convention et d'en lire cinquante versets chaque jour." L'Imam a dit aussi: "Qu'est-ce qui empêche un marchand affairé de lire un chapitre du Saint Coran après son retour du marché et avant d'aller au lit? S'il le fait, dix récompenses seront décernées pour lui et dix de ses erreurs seront effacées."(9) Et il a averti les gens: "Soyez minutieux dans la lecture du Saint Coran, car le Paradis a des degrés aussi nombreux que ses versets. Le Jour du Jugement on ordonnera au lecteur du Saint Coran: "Lis et monte." Chaque fois qu'il lit un verset, il monte à un degré supérieur." Selon de nombreux récits, il est préférable de lire le Saint Coran sur une copie que de le réciter de mémoire. Is-hâq Ibn `Ammâr a dit un jour à l'Imam al-Çâdiq qu'il avait appris le Coran par coeur et lui a demandé s'il valait mieux le lire dans une copie ou le réciter de mémoire. L'Imam lui a répondu qu'il valait mieux le lire dans une copie, car il est bénéfique également de lire le Saint Coran. Le Hadith souligne le mérite de lire le Saint Coran à la maison. Lorsqu'un homme le récite dans sa maison, sa femme et ses enfants se trouvent encouragés à lire eux aussi le Coran. Les Imams ont dit que la récitation du Saint Coran dans une maison, apporte les Bénédictions d'Allah à ses habitants. Les anges rendent visite à cette maison et les diables la quittent. Une maison dans laquelle on ne lit pas le Saint Coran est fréquentée par les diables et désertée par les anges.(10) Il y a de nombreux hadiths du Saint Prophète et des Imams, exhortant les gens à lire le Saint Coran et à en mériter la récompense. Il y a aussi beaucoup de hadith qui soulignent les mérites de certains chapitres et versets du Coran en particulier, pour des desseins spécifiques, et tous ces hadiths proviennent du Prophète de l'Islam. La méditation sur le Saint Coran Le Saint Coran demande aux Musulmans de réfléchir à son contenu et ses significations. Allah dit: "Ne vont-ils pas méditer le Coran? Ou bien les coeurs de certains d'entre eux sont-ils verrouillés?" (Sourate Mohammad; 47:24) Ce verset réprimande sévèrement ceux qui ne méditent pas sur le Saint Coran. L'Imam Zayn al`Âbidîn a dit que les versets du Saint Coran sont comme des trésors. On doit bien regarder dans le trésor afin de s'assurer de son contenu. Abou Abdul Rahmân al-Salami a dit que les Compagnons du Saint Prophète apprenaient dix versets à la fois Ils ne passaient pas aux dix versets suivants tant qu'ils n'avaient pas appris parfaitement et mis en application les dix premiers versets. L'inimitabilité du Saint Coran Il est de notoriété publique que le Prophète a présenté l'Islam à tout le monde et qu'il a demandé à tout un chacun de l'accepter. Il a mis le Saint Coran en avant comme une preuve de sa Prophétie et l'a déclaré inimitable. Il a défié tout le monde de reproduire son pareil s'il pouvait, même en conjuguant tous leurs efforts. Puis, il est allé encore plus loin en mettant les gens au défi de reproduire même seulement dix chapitres similaires à ceux du Coran. Et enfin, il les a défiés de reproduire même un seul chapitre susceptible d'égaler le Livre d'Allah. Les Arabes, maîtres de l'éloquence qu'ils étaient, auraient certainement accepté de relever le défi s'ils avaient eu la moindre chance de réussir, et ils auraient pu, par une simple reproduction d'un seul chapitre du Coran, réfuter sa Prophétie. Auquel cas ils auraient évité la peine de nombreuses batailles qu'ils avaient livrées à l'Islam, et toute la souffrance qu'ils avaient subie pendant ces batailles. Mais les Arabes n'ont pas accepté le défi, car ils savaient bien que le Coran était inimitable. Quelques-uns d'entre eux ont donc embrassé l'Islam. D'autres, à cause de leur intransigeance, ont préféré que le combat, et non la contestation intellectuelle, décidât de l'issue du conflit. Allah a dit: "Dis! Même si les hommes et les Djinn s'unissent pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne reproduiraient rien qui lui ressemble, même s'ils s'aidaient mutuellement." (Sourate al-Isrâ'; 17:88) Nous voyons que des Chrétiens et d'autres ennemis de l'Islam dépensent des millions et des millions de dollars chaque année, et même chaque mois, en vue de dénigrer l'Islam et de déprécier le Saint Coran. S'ils pouvaient produire un chapitre semblable à n'importe quel chapitre du Saint Coran, cela aurait été certainement le meilleur moyen d'atteindre ce but. Le Saint Coran dit: "Ils voudraient, avec leurs bouches, éteindre la lumière d'Allah, alors qu'Allah ne veut que parachever Sa lumière, en dépit des incrédules." (Sourate al-Tawbah; 9:32) Normalement n'importe quel style littéraire peut être adopté ou imité après un certain temps d'exercice et d'entraînement. Mais cette règle n'est pas applicable au Saint Coran dont le style est inimitable. A supposer que le Saint Coran eût été l'oeuvre du Saint Prophète, au moins quelquesuns de ses sermons, qui sont toujours existants, auraient eu des imitations. Nous trouvons qu'un écrivain ou poète arabe excelle dans un ou deux aspects seulement de la littérature arabe, tel le panégyrique, la satire, l'élégie, l'amour. Mais le Coran s'étend sur une variété de genres et dans chaque cas, son style est incomparable. Une telle performance n'est pas humainement possible. Un miracle éternel Comme nous le savons, l'acceptation d'un Prophète dépend de la preuve de sa Prophétie, présentée sous forme de miracle. Comme les messages des précédents Prophètes étaient de courte portée et de nature restreinte, leurs preuves étaient, elles aussi, limitées à leurs époques. Leurs miracles ont fait l'objet du témoignage de quelques personnes dont les rapports ont été transmis à d'autres à travers des preuves universellement admises. Mais étant donné que l'Islam est une religion éternelle, son miracle, en l'occurrence, le Saint Coran, est également éternel. Ce fait nous conduit à deux conclusions: 1. La supériorité du Saint Coran sur les miracles des précédents Prophètes, et 2. La cessation des Prophéties précédentes à l'expiration de leurs preuves. Le Saint Coran a une autre marque distinctive qui prouve sa supériorité sur tous les miracles des précédents Prophètes. Il se porte garant de la guidance de toute l'humanité et assure l'avancement jusqu'à la perfection. Il a guidé les Arabes brutaux et rudes qui croupissaient dans les pires vices: ils adoraient les idoles, répugnaient à acquérir le savoir et s'adonnaient à la vendetta et à la gloriole. Le Coran les a transformés en une nation, sans parler du changement radical qu'il a opéré dans la vie intellectuelle, sociale et morale des Bédouins. Quiconque regarde l'histoire de l'Islam et examine en détail la vie de ces Compagnons du Prophète qui ont sacrifié leur vie pour l'Islam, peut réaliser facilement l'impact profond du Coran sur eux. C'est le Coran qui les a relevés des ténèbres de l'ignorance aux sommets du savoir et de la perfection. Le Saint Livre leur a appris comment faire des sacrifices pour la Religion d'Allah. Il a illuminé les coeurs de ceux qui étaient engagés dans l'idolâtrie, et a réuni sous une seule bannière tous ceux qui se disputaient pour venter les mérites de leurs ancêtres. C'est grâce au Coran que dans une période de quatre-vingts ans les Musulmans ont pu faire de vastes conquêtes que d'autres n'auraient pas pu réaliser en 800 ans. Le Saint Coran et le savoir De nombreux versets coraniques disent expressément que le Prophète Muhammad ne savait ni lire ni écrire. Personne n'a jamais contesté ce fait. Il y a une preuve catégorique de sa véracité. Malgré son analphabétisme, il a présenté au monde un Livre qui constitue un trésor si merveilleux de savoir qu'il a ébloui les philosophes et les penseurs de l'Est comme de l'Ouest. C'est là l'un des aspects les plus miraculeux du Saint Coran(11) Supposons par mauvaise foi et par esprit de contradiction que Muhammad ne fût pas illettré. Dans ce cas, il aurait dû acquérir le savoir chez les gens parmi lesquels il avait grandi. Mais nous savons que ces gens étaient soit des païens qui croyaient aux mythes et aux superstitions, soit des adeptes d'un Christianisme et d'un Judaïsme déformés, qui considéraient l'Ancien et le Nouveau Testaments comme la source de leur connaissance. Or le Saint Coran ne reflète les absurdités et les idées superstitieuses d'aucun d'entre eux. Beaucoup de versets du Saint Coran énoncent les attributs d'Allah. Ils Le décrivent d'une manière conforme à Sa perfection, et le déclarent exempt de défauts. En voici quelques spécimens: "Ils (les adeptes de la Bible) ont dit qu'Allah s'était donné un fils. Mais gloire à lui. Tout ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre Lui appartient. Tous Lui obéissent. Allah est le Créateur des cieux et de la terre. Lorsqu'IL décrète une chose, II lui dit seulement "sois" et elle vient à l'existence." (Sourate al-Baqarah; 2: 116-117) "Votre Seigneur est un Seigneur Unique! Il n'y a de dieu que Lui, le Clément, le Miséricordieux." (Sourate al-Baqarah; 2:163) "Allah existe. II n'y a pas de Dieu si ce n'est Lui, L'Eternel-Vivant et le Gardien de la vie. Ni l'assoupissement, ni le sommeil n 'ont de prise sur Lui! Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Lui appartient". (Sourate al-Baqarah; 2:225) "Rien sur la terre ni dans le ciel n'est caché à Allah. C'est Lui qui vous façonne dans les matrices comme IL veut!" (Sourate Âle `Imrân; 3: 5-6) "C'est Allah votre Seigneur! Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Lui. IL est le Créateur de toutes choses, adorez-Le donc. II est le Gardien de toute chose. Les regards ne l'atteignent pas, mais IL pénètre les regards. IL est le Subtil, le Tout-Informé." (Sourate Yûnis; 10:34) "Allah est Celui qui a élevé les cieux sans colonnes visibles. IL s'est ensuite assis en Majesté sur le Trône. IL a soumis le soleil et la lune; ... chacun d'eux poursuit sa course vers un terme fixé IL dirige toute chose avec attention et IL explique les Signes -peut-être croirez -vous fermement à la rencontre de votre Seigneur!" (Sourate al-Ra`d; 13:2) "IL est Allah! Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Lui! A Lui, la louange en ce monde et dans l'Audelà. Le Jugement est entre Ses mains et c'est à Lui que nous retournerons tous." (Sourate alQaçaç, 28:70) "IL est Allah, à côté duquel il n'y a pas d'autre dieu u, le Souverain, le Saint, la Paix, Celui qui témoigne de Sa propre véridicité, Le Vigilant, le Tout-Puissant, le Très-Fort, le Très-Grand. Gloire à Allah! Il est très éloigné de ce qu'ils Lui associent!" (Sourate al-Hachr; 59:23) "IL est Allah, à côté duquel il n'y a pas de dieu. IL est Celui qui connaît ce qui est caché et ce qui est apparent. IL est le Clément, le Miséricordieux." (Sourate al-Hachr; 59:22) C'est la façon dont le Coran décrit Allah, le Seigneur de l'univers. Tout est raisonnable et en conformité avec l'évidence scientifique. Une personne illettrée, née et élevée dans un environnement barbare, n'est pas susceptible de produire de telles idées élevées. La présentation des Prophètes par le Coran est aussi glorieuse et met en avant leur sainteté et la majesté de leur mission. En voici quelques morceaux choisis: "... Ceux qui suivent le Messager (Muhammad), le Prophète qui ne sait ni lire ni écrire, et dont ils trouvent la mention chez eux, dans la Torah et l'Evangile, savent qu'il leur ordonne le bien et leur interdit le blâmable.". (Sourate al-A`râf; 7:157) "C'est Lui qui a envoyé aux gens illettrés un Prophète pris parmi eux, qui leur communique Ses Versets, qui les purifie, qui leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils fussent, auparavant, dans un égarement manifeste." (Sourate al-Jum`ah; 62:2) "Une récompense exempte de reproche t'est destinée". (Sourate al-Qalam; 68:3) "Abraham a dit à son père et à son peuple: "Je désavoue ce que vous adorez, mais non Celui Qui m'a créé et qui me guidera." (Sourate al-Zukhruf; 43:26) "Nous avons montré à Abraham le royaume des cieux et de la terre pour affermir sa foi." (Sourate al-An`âm; 6:75) "Ismaël, Elisée, Jonas et Loth; Nous avons préféré chacun d'entre eux aux mondes, ainsi que plusieurs de leurs ancêtres, de leurs descendants et de leurs frères. Nous les avons choisis et Nous les avons guidés sur une voie droite. Voilà la guidance d'Allah par laquelle IL dirige qui IL veut parmi Ses serviteurs." (Sourate al-An`âm; 6: 86-88) "Nous avons donné une science à David et à Salomon. Ils dirent: "Louange à Allah Qui nous a préférés à beaucoup de Ses serviteurs croyants." (Sourate al-Naml; 27:15) "Parmi les prophètes de la descendance d'Adam; parmi la descendance d'Abrahâm et d'lsraël; parmi ceux que Nous avons dirigés et que Nous avons élus. Ils tombaient prosternés en pleurant quand les Versets du Miséricordieux leur étaient communiqués." (Sourate Maryam; 19:58) Le Coran décrit les Prophètes de cette façon. À l'opposé, l'Ancien et le Nouveau Testaments leur attribuent beaucoup d'histoires absurdes et immorales, et les chargent d'adultère, de fornication et d'intoxication. De telles histoires ne correspondent ni à une logique plausible, ni aux hautes valeurs morales. Donc on ne peut raisonnablement pas soupçonner les nobles enseignements de l'Islam, contenus dans le Coran, d'être de près ou de loin, inspirés par le Judaïsme ou le Christianisme. La compacité du Saint Coran L'expérience montre que la duperie, la fraude et le mensonge sont condamnés à déboucher sur une contradiction interne et des affirmations incohérentes. Cela arrive notamment lorsqu'une personne s'occupe pendant des années de sujets sérieux tels que la loi, la sociologie, les croyances religieuses, etc. Ce n'est que naturel qu'un imposteur soit un jour ou l'autre embrouillé et qu'il tombe en proie à l'incongruité. Proverbialement parlant, un menteur manque de mémoire. Le Saint Coran a traité de nombreux sujets. Il parle de la loi, de l'économie, de la politique, d'organisation sociale, des règles de la morale, etc... Il s'étend aussi sur l'astronomie, l'histoire, les règlements de la guerre et de la paix, ainsi que sur diverses sciences. Il a jeté la lumière sur les anges, les étoiles, les vents, les océans, les plantes, les animaux, le Jour de la Résurrection et ainsi de suite. Mais on n'y décèle à aucun moment, aucune trace de contradiction ou d'incongruité. L'histoire de Moïse y est répétée de nombreuses fois, sans qu'on découvre une quelconque contradiction substantielle dans les différentes versions. La compacité du Saint Coran devient plus significative lorsque nous gardons présent en mémoire le fait que ses versets ont été révélés graduellement au cours de longues années. Allah a souligné ce trait caractéristique du Saint Coran: "Ne méditent-ils pas sur le Coran? Si celui-ci venait d'autre qu'Allah, ils y trouveraient de nombreuses contradictions." (Sourate al-Nisâ'; 4:82) Ce verset attire l'attention des gens sur un fait qu'ils connaissent intuitivement. Ils savent que les déclarations d'un imposteur sont susceptibles de se contredire et de s'embrouiller. Mais tel n'est pas le cas du Coran. Son contenu est caractérisé par la consistance et la cohérence. Tous ceux qui ont étudié l'histoire du pré-islam, savent qu'un état de choses scandaleux prévalait à cette époque-là. Les moeurs étaient au plus bas de leur déclin. Les razzias et le pillage étaient monnaie courante. A la moindre provocation, les bédouins étaient prêts à déclencher la guerre. Ils étaient païens dans leurs croyances et sauvages dans leur conduite. Il n'y avait pas de religion commune, ni de gouvernement institué . Les idolâtres constituaient la majorité des gens. Des tribus diverses adoraient des déités différentes. Les jeux de hasards foisonnaient. L'une des coutumes avilissantes de l'époque consistait à épouser la belle-mère après la mort du père. La coutume la plus barbare était de brûler vivantes les filles après leur naissance. Telles étaient donc quelques-unes des coutumes et des conventions des Arabes du pré-islam. Mais avec l'avènement de l'Islam, tous les maux ont été déracinés. Les mêmes Arabes ont adopté des habitudes excellentes. Le paganisme a été remplacé par la croyance au monothéisme, l'ignorance, par la connaissance, l'inimitié, par la sympathie. Les Arabes sont devenus une nation bien soudée et les porte-étendards d'une culture dynamique dans le monde.  

Dozy(12), l'éminent savant allemand dit: "Après l'apparition de l'Islam qui a unifié les tribus arabes et les a soudées dans une nation ayant le même but, les Musulmans sont devenus les maîtres d'un empire qui s'étendait de Tagus en Espagne au Gange en Inde, et ont hissé l'étendard de la culture sur de vastes territoires du monde. Tout cela s'est déroulé à une époque où l'Europe tâtonnait dans l'obscurité du Moyen-Age." Cette réalisation n'a été rendue possible que grâce aux enseignements du Saint Coran qui l'a emporté sur us les autres Livres Divins. Les enseignements du Saint Coran sont clairs et logiques. Ils sont justes, équilibrés et fondés sur le bon sens commun. Dès le premier chapitre du Saint Coran, l'homme apprend à dire à Allah: "Guide-nous vers le droit chemin." (Sourate alFâtihah; 1:5). Ce verset, si court soit-il, est riche en signification. Le Saint Coran a mis l'accent sur la justice et l'équité. Il dit: "Allah vous ordonne de restituer les dépôts et de juger selon la justice, lorsque vous jugez entre les hommes." (Sourate al-Nisâ'; 4:58) "Que la haine envers un peuple ne vous incite pas à commettre des injustices. Soyez justes! Cela est plus proche de la piété." (Sourate al-Mâ'idah; 5:8) "Allah commande (aux gens) d'observer la Justice, la bienveillance et des relations convenables avec les proches parents. IL leur interdit la turpitude, I'acte répréhensible et la rébellion. IL vous exhorte pour que vous réfléchissiez." (Sourate al-Nehal; 16:90) Le Saint Coran nous a mis en garde aussi bien contre l'avarice que les prodigalités: "Ne porte pas ta main fermée à ton cou, et ne l'étend pas non plus trop largement, sinon tu te retrouverais honni et misérable." (Sourate Bani-Isrâ'il; 17:29) Le Livre Sacré prescrit la patience: "Ceux qui auront fait le bien en ce monde recevront une belle récompense." (Sourate al-Zomar; 39:10) "Allah aime ceux qui sont patients." (Sourate Âle-`Imrân; 3:146) En même temps, il est loin de demander à l'opprimé de rester les mains croisées. Pour que la justice soit assurée et l'illégalité prévenue, il demande aux victimes de l'injustice de riposter: "Attaquez celui qui vous agresse dans la mesure où il vous agresse, et sachez qu'Allah est avec ceux qui sont pieux." (Sourate al-Baqarah; 2:194) En prescrivant la justice, l'intégrité et la modération, le Livre d'Allah a introduit un système qui assure à l'homme le succès aussi bien dans ce monde que dans l'autre. Il dit: "Celui qui obéit à Allah et à Son Prophète sera introduit dans des Jardins où coulent les ruisseaux; ils y demeureront immortels. Voilà le bonheur sans limites". (Sourate al-Nisâ'; 4:130) "Celui qui aura fait le poids d'un atome de bien, le verra; celui qui aura fait le poids d'un atome de mal, le verra." (Sourate al-Zalzalah, 99: 7-8) "... recherche la demeure dernière par les moyens qu'Allah t'a accordés, et ne néglige pas ta part de la vie de ce monde." (Sourate al-Qaçaç, 28:77) Beaucoup de versets du Saint Coran incitent les gens à acquérir le savoir et à observer la piété, mais le Saint Coran leur permet de jouir des bienfaits de la vie: «(Muhammad) demande-leur: "Qui donc a déclaré illicites la parure qu'Allah a produite pour Ses serviteurs, et les excellentes nourritures qu'IL vous a accordées?"» (Sourate al-A`râf, 7:32) Le Saint Coran n'ignore pas les relations de l'homme avec ses semblables: "O les Croyants! Respectez vos engagements." (Sourate al-Mâ'idah, 5:1) Il insiste pour que les gens soient bons envers leurs femmes, leurs parents, leurs proches, leurs frères musulmans et envers toute l'humanité: "comportez-vous envers vos femmes avec bonté." (Sourate al-Nisâ'; 4:19) "Les femmes ont des droits similaires à ceux des hommes." (Sourate al-Baqarah; 2:228) "Adorez Allah! Ne Lui associez rien! Vous devez user de bonté envers vos parents, vos proches, les orphelins les pauvres, le client qui vous est étranger, le compagnon qui est proche de vous, le voyageur et vos esclaves. Allah n'aime pas celui qui est insolent et plein de gloriole." (Sourate al-Nisâ'; 4:36) Ce sont là quelques spécimens des enseignements du Saint Coran, qui enjoignent à tout Musulman d'exhorter les autres à faire le bien et à s'abstenir du mal. Cette loi a aplani le chemin devant l'expansion de l'Islam et elle a infusé un esprit de noblesse et de vertu dans les rangs des gens. L'Islam a chargé chaque personne du devoir d'inciter les autres à faire le bien et à s'abstenir du mal. Tous les Musulmans sont priés impérative-ment de prêcher les enseignements de l'Islam et ce jusqu'à ce qu'ils soient appliqués. L'un des plus beaux enseignements de l'Islam est l'unité et la fraternité entre tous les secteurs de la société. L'Islam ne reconnaît aucune distinction entre les gens, si ce n'est celle fondée sur le savoir et la piété. Le Saint Coran dit: "Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux d'entre vous." (Sourate al-Hujurât; 49:13)  

"Ceux qui savent et les ignorants sont-ils égaux?" (Sourate al-Zumar; 39:9) Le Prophète de l'Islam a dit: "L'Islam a honoré ceux qui avaient été considérés comme bas pendant l'époque de l'obscurantisme. II a honni l'habitude antéislamique de se vanter des ancêtres. Maintenant tous les hommes sont égaux indépendamment de leur race et de leur couleur. Le plus cher d'entre eux, aux yeux d'Allah, le Jour du Jugement, sera le plus pieux et le plus obéissant d'entre eux." C'est à cause de sa foi parfaite que Salmân al-Fârisi a été préféré par l'Islam à tous les autres Compagnons et considéré comme membre de la famille du Saint Prophète. L'Islam a, en revanche, dénoncé Abou Lahab, l'un des propres oncles du Prophète, à cause de sa méchanceté et de sa désobéissance à Allah. Nous constatons que le Messager d'Allah ne se montrait jamais fier de sa noble ascendance comme c'était la coutume de l'époque. Au lieu de cela, il appelait son peuple à croire en Allah et au Jour du Jugement, et les poussait à s'unir autour d'une croyance commune. Il a pu unifier un peuple déchiré par les hostilités internes, la vendetta, les rivalités, les discordes, et la glorification des ancêtres. Il a tellement effacé leur arrogance qu'il n'était plus rare ni surprenant de voir un homme de haute naissance marier sa fille à un pauvre musulman de basse naissance. Les enseignements du Saint Coran encouragent aussi bien le bien-être de l'individu que celui de la société. Le Saint Coran a fixé des lois qui assurent le succès dans ce monde et dans l'autre. Il est à rappeler que le Prophète de l'Islam était né et avait grandi dans une société barbare au dernier degré; donc, la promulgation de ces lois bénéfiques, sous la Guidance divine, est une manifestation claire de sa Prophétie. La perfection des idées coraniques Le Saint Coran a traité de nombreux sujets de natures différentes, et de lois relatives à tous les domaines de la vie humaine: tels la théologie, l'histoire, l'économie, l'ethnologie, la métaphysique, l'astronomie, les lois pénales, etc... Tout ce qui a été écrit dans ce Saint Livre sur un sujet quelconque est inattaquable et à l'abri de toute critique. Un tel exploit n'est pas humainement possible. Nous savons que les idées exprimées par un auteur perdent leur fraîcheur et leur vérité après quelque temps. Dans beaucoup de cas, une nouvelle recherche prouve l'incorrection des précédentes idées. Nous remarquons que les livres de philosophes anciens et même modernes ont été critiqués par; ceux qui leur ont succédé. Dans bien des cas, ce qui avait été considéré comme un fait indiscutable, s'est avéré plus tard n'être qu'un simple tissu de mensonges ou de fictions. Mais, malgré l'écoulement d'un temps si long depuis la Révélation du Saint Coran, aucune des affirmations et des idées qui y ont été faites et exprimées ne se trouve aujourd'hui démodée ou dénuée de vérité. Les prophéties du Saint Coran Certains versets coraniques ont prédit quelques événements futurs. Il n'y a pas de doute que de telles prédictions ne pouvaient être faites qu'à travers une Révélation. Ces événements comprennent la victoire des Musulmans dans la Bataille de Badr, le traité d'alHudaybiyyah, la victoire des Byzantins (Constantinople) - qui avaient essuyé auparavant une défaite humiliante devant la Perse -et la mort d'Abou Lahab en infidèle. Les secrets de la nature Le Saint Coran a mis en lumière beaucoup de lois de la nature et de vérités scientifiques qui n'auraient pu être découvertes au début de l'Islam, excepté par la Révélation. Bien que quelquesunes d'entre elles aient été connues des Anciens Grecs ou d'autres, elles étaient totalement inconnues dans la Péninsule Arabe. Beaucoup d'autres choses ont été découvertes plusieurs siècles plus tard grâce aux progrès de la connaissance. Il y a beaucoup de versets dans le Coran, qui se réfèrent aux lois de la nature, les uns explicitement, les autres implicitement Comme certaines vérités scientifiques étaient incompréhensibles pour les gens, elles ont été exprimées de sorte qu'elles puissent être interprétées par les générations ultérieures. Nous en donnons ci-après quelques exemples: "Nous avons fait pousser dans la terre toute chose selon son propre poids." (Sourate al-Hijr, 15:19) Ce verset montre que toute chose qui pousse a un poids spécifique. Il est établi maintenant que toute chose dans le royaume végétal est composée d'éléments chimiques selon des proportions spécifiques. Si ces proportions sont perturbées, la chose devient quelque chose d'autre. "Nous avons envoyé les vents fécondateurs." (Sourate al-Hijr, 15:22) Ce verset fait allusion à la pollinisation des plantes et des arbres par le vent. Cette vérité a été découverte scientifiquement quelques siècles après sa révélation par le Saint Coran. "II a fait tous les fruits (plantes et fleurs) en paires." (Sourate al-Ra`d, 13:3) "Gloire à Celui qui a créé le mâle et la femelle de ce que la terre produit, des êtres humains euxmêmes et (des autres créatures) sur lesquelles ils n'ont pas de connaissance." (Sourate Yassîne, 36: 36) Ces versets montrent que non seulement les animaux, mais aussi les plantes et les fleurs ont un mâle et une femelle, et que les plantes ont une structure qui correspond au sexe chez les animaux. "Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qu'il y a entre eux, le Seigneur des Orients." (Sourate al-Çâffât; 3:45) "J'en jure par le Seigneur de l'Est et de l'Ouest que Nous avons certainement le pouvoir." (Sourate al-Ma`ârij, 70:40)  

Ces versets se réfèrent aux fuseaux horaires et implicitement à la sphéricité de la terre. De même, il ressort des hadith des Imams terre est ronde. L'Imam Ja`far al-Çâdiq a dit: "Un homme est venu me voir. II avait l'habitude d'accomplir la prière de Maghrib le soir, et celle de Fajr avant l'aube. Moi, j'avais l'habitude de faire la prière de Maghrib après le coucher du soleil, et celle de Fajr, après la première parution de la lumière, le matin. II m'a demandé pourquoi je ne fais pas comme lui, ajoutant que le soleil se levait dans certaines régions avant qu'il ne se lève dans notre pays, et qu'il se couchait à certains endroits alors qu'il restait encore au-dessus de l'horizon dans notre pays. J'ai dit que nous devions accomplir la prière dans notre région après le coucher du soleil et après l'apparition de l'aube ".(13) Cet homme avait pour argument que le soleil se lève et se couche dans les différentes régions à des heures différentes. L'Imam était tout à fait d'accord avec lui, mais lui a rappelé son devoir religieux. Nous avons mentionné jusqu'ici, seulement quelques aspects de l'unicité du Saint Coran. En tout cas, ils suffisent pour prouver que le Saint Coran est Une Révélation divine et qu'il est hors du pouvoir humain d'apporter son pareil. Pour prouver que le Saint Coran est la Parole d'Allah, il suffit de dire qu'il est l'académie dont est sorti l'Imam Ali. "Nahj al-Balaghah" qui réunit ses sermons est là pour nous le prouver. Lorsqu'il y aborde un sujet, on a l'impression qu'il a passé toute sa vie à l'étudier. Il ne fait pas de doute qu'il a tiré sa connaissance du Livre d'Allah. Quiconque est versé dans l'histoire de l'Arabie, et notamment du Hijaz, ne saurait imaginer que l'Imam Ali puisse avoir d'autre source de connaissance que la Révélation divine. L'Appel de l'Islam Comme toutes les religions révélées, l'Islam appelle à la croyance en l'Unicité d'Allah, et combat l'adoration de tout autre objet ou être. L'Islam met le plus fort accent sur l'Unicité de Dieu. La toute première phrase prononcée par le converti à l'Islam est : "Lâ illâha illa-llâh" (il n'y a de dieu qu'Allah). Quiconque professe la foi en l'Unicité d'Allah et en la Prophétie du Prophète de l'Islam devient Musulman sans plus de formalités. L'Islam insiste beaucoup sur l'unité des Musulmans. A part cela, il appelle à l'obéissance à Allah, à la justice, à la piété, à la propreté, à la suppression de la discrimination, au travail, à l'effort, à l'acquisition du savoir. Il appelle aussi à penser avec circonspection et nous incite à éviter la désunion et les dissensions. Le Saint Coran dit: "Je ne vous exhorte qu'à une seule chose: Tenez-vous debout devant Allah par deux, ou isolément, puis méditez." (Sourate Saba'; 34:46) L'Islam recommande que la religion soit acceptée par une volonté libre, doublée de logique et de raisonnement, et non par la force et la contrainte, car la croyance n'est pas quelque chose qu'on puisse imposer par force. Le Saint Coran dit: "Pas de contrainte en religion! La voie droite s'est distinguée de l'erreur." Sourate al-Baqarah, 2:256) L'Islam, dernière religion divine De même, qu'un individu doit passer par diverses étapes d'éducation, allant de l'enseignement primaire à l'enseignement supérieur pour atteindre l'étape finale, de même, du point de vue des enseignements religieux, l'humanité est passée par plusieurs étapes d'évolution avant d'atteindre l'étape finale, qui est l'Islam. Les principes de l'Islam s'accordent avec la nature humaine La nature humaine est plus ou moins la même partout et à toutes les époques. Donc, l'humanité est le facteur commun à tous les gens, qu'ils soient blancs ou noirs, Arabes ou non-Arabes, hommes ou femmes, vieux ou jeunes, riches ou pauvres, faibles ou forts, instruits ou ignorants. Quels qu'ils soient, leur tendance innée est la même et il n'y a pas de différence qu'ils appartiennent à l'Age de l'Espace. Toutefois, selon l'histoire de la philosophie politique, les habitudes et les coutumes sont les vêtements dont est couvert notre corps inchangé, qui est comme une réalité solide, et ces vêtements sont là, dans chaque pays et chaque société, sous une forme ou couleur, ou une autre, bien que le tempérament de l'homme soit à la base le même, et qu'il ait quelques caractéristiques spécifiques. Sa portée est si étendue que la psychologie (qui traite de la nature humaine) ne traite de rien d'autre que de cette nature humaine inchangeable. Donc, aussi longtemps que l'homme existera et conservera ses caractéristiques, cette nature demeurera et ne subira aucun changement. Les besoins individuels et naturels de l'homme Les besoins de l'homme sont de deux sortes. Les besoins primaires et les besoins secondaires. Les besoins dont nous discutons ici sont les besoins primaires qui nous proviennent de la structure physique et des tendances spirituelles communes de l'homme; lequel, en tant qu'être humain y est essentiellement subordonné. La sociologie aussi a gardé en vue cette réalité. Les livres traitant de ce sujet nous apprennent qu'il y a beaucoup de choses communes entre les cultures des différentes sociétés. De la même façon, la similitude des idées et des coutumes émane de la nature humaine. Cela étant, il est possible de soumettre ces facteurs communs à une règle générale. Gardant en vue le fait que tous les hommes sont les mêmes dans leur construction et qu'ils ont les mêmes caractéristiques et les mêmes exigences, on peut dire qu'ils doivent aussi avoir les mêmes besoins et être soumis aux mêmes lots. Par exemple, à aucun moment et pour aucune race humaine, il n'a jamais été possible de parvenir à la paix avec un ennemi qui est déterminé à exterminer les autres, et spécialement lorsqu'il n'y a pas d'autre moyen de le sortir de sa détermination que par l'effusion de sang. De là, une nation qui est confrontée à une telle horreur ne peut pas être tenue responsable de l'effusion de sang. D'une façon similaire, aucune société ne peut échapper à l'obligation de nourrir son peuple et d'assurer sa protection. Aucune société ne peut non plus interdire la vie sexuelle à ses membres. Donc, il y a de nombreux autres exemples qui jettent un flot de lumière sur l'immuabilité de la nature humaine qui est la même à toutes les époques et partout. Ces tendances naturelles sont latentes dans l'homme depuis la naissance. Elles émergent lorsque l'homme grandit et se développe ou quand les obstacles s'écartent de son chemin. Elles donnent naissance à de nouveaux besoins et aident finalement au développement de la culture de l'homme. Toutefois, aucun facteur dans une culture ne peut jamais tolérer que les besoins fondamentaux soient suspendus. Par exemple, on peut dire que conséquemment à notre civilisation, nous sommes habitués à une nourriture plus riche, à des vêtements plus beaux et à une vie plus confortable. Mais on ne peut pas dire que notre besoin de manger, de boire, de dormir et de vivre soit la conséquence de notre civilisation, ni qu'il n'y eût avant la civilisation ni manger, ni boire, ni vivre. Il est certain que notre existence même dépend de ces besoins. C'est aussi à la demande de la nature humaine que lorsque des habitudes spécifiques et déterminées ont une routine qui leur appartient, il faut qu'il n'y ait rien qui puisse causer un changement en elle. C'est une preuve de sa grandeur que l'Islam ait promulgué des lois et un code d'éthique en parfaite conformité avec la nature humaine. Bien plus, étant donné que l'Islam est destiné à toute l'humanité et non à un groupe ou un peuple en particulier, il a accordé une grande importance à cette nature humaine en promulguant son code moral. En outre l'Islam a un code de lois de vie immuables, un code qui n'admet jamais aucun changement en lui, malgré le fait que ce code existe dans plusieurs territoires et pour un temps indéfini. L'ordre de l'Islam a été promulgué pour s'adapter à la création de l'homme et être en harmonie aussi bien avec ses aptitudes qu'avec ses impulsions. Le Saint Coran dit: "Donc, reste ferme dans ta dévotion pour la religion droite, laquelle, en harmonie avec la nature humaine, créée par Allah." (Sourate al-Roum; 30: 30) La religion est le coeur même du But Divin pour lequel l'homme a été créé. C'est pourquoi, nous pouvons dire qu'elle est profondément implantée dans la nature de l'homme; et la nature humaine ne change jamais. Aussi longtemps que l'homme sera homme, cette nature restera en lui. Le futur, le présent, le passé ne peuvent l'affecter. C'est une vérité établie que la nature humaine demeure la même. Les enseignements de l'Islam sont fondés sur la nature humaine. C'est la même nature qu'Allah a créée et comme elle s'accorde avec le Commandement divin, elle ne peut admettre aucun changement. Donc, la religion signifie cette même nature immuable de l'homme; et comme 1'a dit le Prophète de l'Islam: "Chaque enfant est né dans la nature de l'Islam. Ce sont les parents qui font de leur enfant un Juif, un Chrétien ou un Zoroastrien." (Uçûl al-Kâfi) II est clair d'après ce qui est dit ci-dessus qu'un système de principes permanents et stables est tout à fait nécessaire à la nature humaine. C'est la raison pour laquelle l'Islam n'a prescrit dans son message rien qui aille au-delà d'elle. Donc selon l'idéologie islamique, le seul code d'éthique qui puisse être prescrit est celui qui soit praticable par les gens dans leur vie personnelle et sociale. D'après ces principes éternels, il ne peut pas y avoir de différence entre la vie simple et sans complexité de l'homme primitif et la vie de 1 homme civilisé contemporain avec tout ce qu'elle comporte de complications, étant donné que leurs tendances fondamentales naturelles sont les mêmes. Pas plus que les différents modes de vie ne peuvent avoir le moindre effet sur la nature humaine immuable, et il n'importe guère que les hommes voyagent en charrette ou en avion à réaction, ou qu'ils vivent dans des cavernes en mangeant des racines sauvages, ou dans des palais en dînant à une table chargée des plus délicieuses friandises et en dormant sur un lit de roses. Dans des conditions si différentes, la nature ne change pas. La nature réaliste des principes islamiques L'un des plus importants inconvénients des lois d'institution humaine est le fait qu'elles manquent d'atteindre généralement la plupart des subtilités intérieures, alors que les lois divines de l'Islam ne souffrent pas une telle imperfection. Nous savons que se soûler, par exemple, est un acte indésirable, et qu'en raison de ses mauvaises conséquences, il peut être considéré comme une menace sérieuse pour l'existence humaine. Cependant, à cause des gains matériels que procure la vente du vin, un gouvernement le juge justifié. Il en va de même pour les jeux de hasard, la prostitution, et d'autres pratiques corrompues. Les lois islamiques sont, toutefois, tout à fait différentes dans leur composition, parce qu'elles nous viennent du Créateur de l'Univers. Allah a créé cet univers et IL est le Connaisseur de tous ses coins et recoins. Dans sa Connaissance, le futur et le passé sont une même chose. Etant donné qu'IL est le Créateur de la nature, IL connaît tout sur elle. L'Islam voit la nature humaine sous sa forme réelle, celle dans laquelle Allah l'a créée. Aussi, lorsque l'Islam institue ses lois, il tient compte des besoins de l'homme. Il prend également en considération les désirs et les inclinations de l'homme; et on peut dire justement que les lois islamiques et la nature humaine marchent ensemble. De la même façon, lorsque l'Islam formule ses commandements, la nature humaine est prise en considération en premier lieu. Cela constitue une indication de l'harmonie qui existe entre la nature humaine et les enseignements islamiques. C'est pourquoi, aussi longtemps que la nature humaine demeurera inaltérée, indépendamment du temps et de l'espace, les enseignements islamiques resteront valables et les lois islamiques conserveront leur efficacité. Prenons à cet égard un exemple. L'Islam considère le menteur comme un ennemi d'Allah, et déclare le mal qu'il commet "abus de confiance". Maintenant peut-on dire que ce mensonge était un abus de confiance pour les gens qui vivaient il y a quatorze siècles et qu'il ne l'est pas pour ceux qui vivent à notre ère de science et de sages. La réponse est évidemment négative. D'une manière similaire, la consommation d'alcool est absolument illégale en Islam. Le Saint Coran la traite de mal et la décrit comme une mauvaise action. Le Saint Prophète l'a qualifiée de mère des vices et de source de tous les péchés. Il a qualifié les ivrognes de maudits. La consommation d'une seule gorgée de vin est punissable de quatre-vingts coups de fouets. On ne peut pas nier que c'est seulement à cause des conséquences hasardeuses de la consommation de l'alcool, que celui-ci est illégal. Mais il est établi qu'à part sa nuisance pour la santé, l'alcool détruit ses consommateurs, moralement, physiquement et spirituellement. C'est pourquoi, n'est-il pas stupide que d'aucuns prétendent que la consommation de l'alcool était un mal il y a quatorze siècles, mais qu'elle ne l'est plus du tout à notre époque de satellites et de missiles. Pas une seule année ne se passe sans qu'il n'y ait des centaines de cas de meurtres, de suicides de détournements de fonds, de cambriolages, de viol, de dégradation et d'obscénité, dus à ce poison mortel et pernicieux. Peut-on prétendre que cette prohibition "démodée" ne mérite pas d'être maintenue? La loi qui parle le langage de la nature ne saurait devenir démodée et surannée. La raison en est que pour la réalité et la vérité, "ancien" et "nouveau" n'existent pas. La réalité et la vérité sont toujours d'actualité partout et à toutes les époques. L'Islam a sévèrement condamné l'adultère l'obscénité, la permissivité et l'anarchie sexuelle pour préserver l'honneur des gens; il a ordonné, pour la première fois dans l'histoire, que l'homme et la femme coupables de relations sexuelles illégales soient fouettés cent fois. Pour réprimer cet acte immoral, il a aussi exigé par la loi que le public assiste au châtiment et en soit témoin. Un homme sensé, peut-il maintenir encore que de telles lois ont vieilli et qu'elles sont seulement faites pour des gens arriérés, ou que de telles lois étaient bien observées dans le passé, mais qu'à présent, à notre époque de liberté et de libération sexuelle, elles sont devenues révolues et insensées? Quand nous regardons l'état déplorable de l'Occident en particulier et que nous voyons comment il a perdu son éclat, nous réalisons que ces lois, non seulement, n'ont guère vieilli, mais restent toujours d'actualité. Au fond, tout ce que l'Islam a déclaré permis, il l'a fait sur la base de son utilité pour l'homme, et tout ce qu'il a déclaré interdit lui est directement ou indirectement nuisible, peu importe que cette nuisance soit morale ou matérielle. L'homme peut ne pas être conscient des réalités des choses. Le temps viendra où l'homme pourra, grâce à son expérience et à sa connaissance, en connaître la vérité. Combien sont justes ces propos du penseur britannique, H. G. Wells: "La religion que je connais et dont j'ai souvent entendu dire qu'elle connaît parfaitement les secrets de la création et la réalité des choses." La vérité est toujours actuelle Une chose qui est fondée sur la vérité ne perd jamais son actualité. Par exemple, les théories de Platon et d'Aristote sont encore d'actualité et elles le resteront toujours bien que 2500 ans se soient écoulés depuis leur introduction. Le simple passage du temps ne les affecte pas. A l'époque de Platon et d'Aristote deux et deux faisaient quatre, et ils font quatre même aujourd' hui, et dans deux mille ans, ils feront toujours quatre. Les bouleversements du monde et la marche du temps n'ont pas d'effet sur eux. Il n'y a pas de doute que chaque loi islamique est en harmonie avec le système de la création à tous les égards Nulle part, dans ce monde, nous ne trouvons une loi aussi naturelle et aussi proche de la réalité que la loi islamique. En d'autres mots, on doit dire que les enseignements de l'Islam sont fondés sur la réalité. Si l'Islam n'avait pas été une religion de la "Nature", elle aurait été effacée ou défigurée par les vicissitudes du temps. Mais au contraire, il est très vivant jusqu'à nos jours, bien qu'il n'eût pas de soutiens matériels pour survivre dans le passé et qu'il ne les ait plus maintenant. Et ce malgré le fait que depuis l'avènement de l'Islam des tentatives répétées en vue de la liquider aient été faites, et continuent encore. Le secret de son succès est que cette religion est la dernière des religions divines. L'Islam ressemble tellement à la réalité que même les grands penseurs de l'Occident en restent stupéfaits. La raison en est que la constitution de l'Islam est naturelle, que cette religion est en harmonie avec les réalités de la vie, et qu'elle est de ce fait sûre d'exister aussi longtemps que le monde existera. Quoique quatorze cents ans se soient écoulés la fraîcheur de la vérité telle qu'elle a été prononcée par le Prophète de l'islam se manifeste encore avec éclat jusqu'à ce jour. Il est tout à fait nécessaire pour l'existence et le bonheur de l'homme qu'il se conforme au code que la Nature a sanctionné. C'est seulement par une adhésion à l'Islam que l'homme peut sortir indemne et avec succès de la tempête de la vie. C'est seulement en agissant conformément au cours prescrit que l'homme peut créer une harmonie entre sa vie et la vaste création d'Allah. Donc, les idéaux de l'Islam et le progrès de l'homme ainsi que sa prospérité ne peuvent jamais entrer en conflit les uns avec les autres étant donné que I'Islam nous guide sur le chemin d'Allah, et qu'il insuffle dans l'homme le sens de la responsabilité et du devoir de se sacrifier pour une cause noble et sacrée. La nature des lois islamiques Les injonctions des religions révélées sont de deux catégories. La première catégorie est formée des injonctions qui sont éternelles et invariables. Elles ne meurent pas avec le passage du temps, et constituent la classe supérieure, malgré les vicissitudes. La seconde catégorie d'injonctions, elle, s'adapte au temps, au lieu et aux circonstances. De telles injonctions s'usent et se démodent avec le temps et sont remplacées par de nouvelles injonctions. C'est à l'égard de telles lois que nous disons "l'ancien ordre change et cède la place à un nouveau." Les injonctions remplaçables sont destinées à l'application seulement pendant un temps et dans un lieu déterminés, et en tant que telles, elles représentent la réalité, bien que seulement partiellement. Comment est-il donc possible qu'une réalité puisse remplacer une autre réalité? Sur ce terrain, une nouvelle religion n'a pas besoin d'annuler toutes les injonctions des anciennes religions. De plus, il y a dans les religions révélées des commandements qui sont inchangés, auxquels tous les Prophètes, d'Adam à Muhammad (que la Paix soit sur eux), ont appelé les gens. Il est possible aussi que l'annulation d'une loi soit prévue dans une constitution religieuse. Il se peut qu'il y ait une loi qui soit supprimée par une autre loi. En Islam aussi, il y a des exemples de cette cessation de lois, et, pour cela, de telles lois sont considérées comme variables et temporaires. Ayant en vue les besoins immuables de l'homme, l'Islam a formulé des lois invariables, et, tenant compte de ses besoins changeants, il a aussi prévu le changement de leurs modalités d'application. Donc, dans une Société Islamique, les lois en vigueur sont de deux catégories. 1. Les Lois Invariables 2. Les Lois Variables La première série comprend les lois qui ont été révélées au Saint Prophète comme des Commandements Divins, et déclarées applicables à l'humanité en toutes circonstances. Il y a par exemple des qualités telles que la justice, la paix, la liberté, la propreté, le respect des conventions, la véracité, l'intégrité, l'honnêteté, la philanthropie, le sacrifice, le combat pour une cause juste, l'amour, la sincérité, le non-recours à la cruauté et à l'exploitation, la lutte contre la discrimination indue et la corruption... et un grand nombre d'autres règles de morale. D'une façon similaire, l'Islam prohibe la diffamation, la discorde, les dissensions, le dévergondage, le mensonge et la falsification. Ce sont là des questions à valeur éternelle, qui n'admettent aucun changement. Même après des millions d'années, la tyrannie ne deviendra pas vertu, ni la justice, un vice. La partie importante des enseignements islamiques concerne ces principes durables qui ne changent à aucune époque. Donc, la mise en évidence de la vérité est à rechercher dans le Hadith, et ce que le Prophète Muhammad a déclaré être légal est légal jusqu'au Jour du Jugement, et ce qu'il a déclaré être illégal restera illégal pour tout le temps à venir. Le temps n'a pas d'effet sur de telles lois. Comme les formules exactes des mathématiques, elles resteront telles quelles, à toutes les époques. Cela, parce que ces lois sont en conformité avec la nature de l'homme. C'est un fait établi que la nature humaine restera la même aussi longtemps que l'homme est homme et qu'il ne peut pas y avoir de changement. La seconde catégorie se compose des lois qui sont formulées pour une période et un lieu spécifique. Ces lois ne reposent pas sur un fondement solide et stable. Elles continuent ainsi à changer selon les exigences du temps et de la situation. De telles lois dépendent du temps et du lieu pour leur existence, car elles découlent des exigences humaines qui, elles aussi, changent avec le temps. Cette série inclut des lois ayant trait aux relations et aux traités des pays musulmans aves les Musulmans, aux relations économiques et politiques aux tactiques et aux exigences de la défense, ainsi qu'à beaucoup d'autres questions similaires. On ne peut pas nier le fait que de telles choses changent et que chaque époque a ses particularités propres, mais les enseignements de l'Islam comportent un grand nombre de règles générales qui sont applicables à toutes les époques et répondent à toutes les exigences du changement des circonstances.  

Par exemple, en ce qui concerne les préparatifs de la défense et les équipements des forces militaires, le Saint Coran dit: "Préparez, pour lutter contre eux tout ce que vous trouverez de forces de cavalerie, afin d 'effrayer l'ennemi d'Allah et le vôtre". (Sourate al-Anfâl, 8:60) Il est donc évident qu'après l'énonciation de cette règle générale, une meilleure préparation doit être faite contre l'ennemi, et on doit acquérir tous les équipements de guerre possibles à cet effet. Il a été clairement précisé, que le but d'une telle préparation n'est pas l'agression ni l'assassin; mais d'impressionner l'ennemi afin qu'il soit terrifié et découragé, ce pourrait le dissuader de recourir à la guerre. C'est là un exemple des règles générales de l'Islam, destinées à faire face aux exigences de chaque époque. Il en va de même pour toutes les règles qui existent pour un temps et un but spécifiques et qui doivent s'adapter aux exigences particulières. Les grands savants musulmans appelés Mujtahid sont les autorités compétentes investies du pouvoir d'opérer le changement selon le besoin de l'époque. Usant de ces pouvoirs, ces Mujtahids peuvent, lorsque c'est nécessaire, faire face aux exigences de toutes circonstances particulières. Le célèbre décret interdisant temporairement l'usage du tabac et ordonnant des entraves économiques à l'encontre d'une compagnie commerciale impérialiste, décret promulgué en Iran par l'Ayatollah Mirza Mohammad Hasan Chirâzi en l'an 1309 de l'hégire, pour contrer l'influence étrangère, était tout à fait de cette nature. En terminologie islamique, un tel décret s'appelle "hukm al-faqîh", c'est-à-dire l'ordre du jurisconsulte. Les gouvernants intègres sont comme les avant-gardes de la religion Pour répondre aux besoins changeants de la société, l'Islam a gardé en vue le mode de vie de même nature comme on l'a vu ci-dessus, et il a donc rendu, les conditions changeantes, stables et fixes. A ce propos, l'Islam a permis aux Mujtahid d'émettre des jugements conformes aux exigences de l'époque et de décréter les règles et de les appliquer en conséquence. Bien que ces règles doivent être formulées de la même manière que les règles durables, elles ont cependant un aspect particulier qui leur est propre, c'est-à-dire, qu'elles doivent dépendre pour leur vie et leur stabilité des besoins et des exigences qui leur ont donné naissance et auxquels elles sont subordonnées. Puisque la Société islamique est de caractère révolutionnaire et évolutif, ces codes aussi continuent de changer, cédant la place à un nouveau et meilleur code de règles. C'est la raison pour laquelle le verset concernant "uli al-amr minkom" (voir sourate al-Nisâ', 4:59) ordonne que "les dirigeants spirituels" ou doivent être obéis de la même façon qu'Allah et le Saint Prophète sont obéis. Evidemment ces pouvoirs ont été délégués au Saint Prophète et à son gouvernement. Après la disparition du Saint Prophète, les Imams (c'est-à-dire les dirigeants spirituels) ont été investis de ces pouvoirs, en leur qualité de successeurs, et après eux d'autres gouvernements légaux sont devenus les gardiens desdits pouvoirs.  

Ainsi, après le Saint Prophète, les Saints Imams étaient les vrais guides spirituals, et après eux, seules les personnes qui sont leurs vrais représentants peuvent se charger de ces devoirs révérés.(14) S'il n'y a pas de règles toutes faites pour faire face aux nouvelles conditions et circonstances, le gouvernement islamique peut promulguer de nouvelles lois conformes aux principes fondamentaux de l'Islam et aux traditions du Saint Prophète. Les gouvernements Musulmans sont donc autorisés à faire face aux besoins changeants et aux nouvelles situations à chaque époque et dans chaque pays, et à satisfaire aux demandes de la société musulmane de telle sorte que les stipulations fondamentales de l'Islam ne soient ni enfreintes ni violées. L'Ijtihâd L'Ijtihâd signifie des efforts assidus en vue de déduire une ordonnance à partir du Saint Coran, ou des paroles et des actes du Saint Prophète et des Saints Imams L'Ijtihâd est donc une tâche grande et formidable pour les savants érudits (Mujtahid). C'est en fait un devoir sérieux et pénible. A l'époque du Saint Prophète, l'Ijtihâd a joué un rôle appréciable et fondamental. Puis il a été considéré comme un pont reliant l'avenir au passé. L'Ijtihâd est le passe-partout de tous les problèmes une gageure pour toutes les époques. C'est pourquoi il été désigné à juste titre comme "la force dynamique de l'Islam. Les principes immuables et stables de l'Islam sont limités. Mais les circonstances et les événements apportent, eux, leurs problèmes spécifiques. Il est donc fondamental qu'il y ait à chaque époque une constellation de savants versés dans le code islamique et rompus aux problèmes du monde et aux exigences de l'époque, afin qu'ils soient à même d'assumer la responsabilité de trouver des solutions auxdits problèmes sur la base de 1'Ijtihâd, c'est-à-dire, de déduire, à partir du Saint Coran et de la Sunnah, un jugement applicable aux problèmes qui se posent. Pourquoi ainsi? Le monde avance à une vitesse terrifiante et son évolution donne nécessairement naissance à des problèmes si nouveaux et si étranges qu'on n'aurait jamais pu les imaginer dans le passé. En faisant face à ces nouvelles demandes, il y a un besoin réel d'une jurisprudence tellement vivante et éclairée qu'elle puisse marcher côte à côte avec le temps et concilier la nouvelle vie de l'homme avec le vrai esprit de l'Islam, afin que celui-ci puisse être infiltré dans le cerveau et le coeur humains tout au long du cheminement progressif de la connaissance. Selon les besoins de l'époque, les savants érudits ont à présenter la jurisprudence islamique de manière à pouvoir justifier les exigences, comprendre et résoudre à sa lumière et sous sa guidance les nouveaux problèmes qui se posent. Cela est essentiel pour empêcher la religion d être stagnante et de perdre son véritable esprit. Les Hadith qui ont trait à l'Ijtihâd nous apprennent qu'Is-hâq Ibn Ya'qoub a soumis un jour à l'Imam al-Mahdi, le Douzième Imam, une lettre dans laquelle il faisait connaître le remède qu'il avait découvert pour les maux qu'il avait connus. Mohammad Ibn `Othman al-`Umari, le représentant particulier de l'Imam, a soumis la lettre à ce dernier, lequel y à répondu lui-même: "En ce qui concerne les adversités et les événements, vous devez vous référez à nos narrateurs et juristes, car ils sont pour vous notre preuve, tout comme nous sommes la preuve d'Allah. " Ici, on entendait par adversités l'émergence de nouveaux problèmes. L'auteur de la lettre avait soulevé la question de savoir ce qu'il faut faire lorsqu'on est confronté à un problème, surtout quand on n'a pas accès à l'Imam. L'Imam a répondu que dans un cas pareil on doit soumettre l'affaire au juriste et à celui qui détient l'autorité (le faqih). Certains juristes contemporains sont d'avis que les circonstances ne signifient pas les problèmes et leur solution religieuse, puisqu'il est très courant chez les chiites que pour de telles questions, on se réfère aux juristes. Ils pensent que par problèmes on entend les problèmes qui continuent de surgir dans la vie des Musulmans, et qui peuvent se poser dans les domaines culturel, intellectuel, social, politique et économique de la vie. En tout cas, que les problèmes se rapportent aux événements et aux circonstances, ou qu'il s'agisse de ceux qui se posent nouvellement et qui apparaissent et disparaissent à chaque époque et à chaque temps, dans tous cas semblables, vous devez vous référer aux juristes et aux commentateurs afin de connaître votre devoir à cet égard. C'est par une approche rationnelle que la jurisprudence chiite voit que les anciennes lois n'offrent pas de solution. Donc il est essentiel pour les juristes de prendre connaissance du problème, et de le résoudre et d'en fournir une réponse appropriée, après avoir étudié ses complications à la lumière du Coran, de la Sunnah et des précédents.(15) L'étude de la jurisprudence musulmane révèle que des problèmes se sont posés aux différentes époques et que les juristes en ont fourni les solutions. Ainsi, peu à peu le champ de notre jurisprudence s'est élargi de plus en plus. Par exemple, lorsque nous étudions les livres de jurisprudence antérieurs à Cheikh Abou Ja`far al-Touci (385-460 A.H.), nous constatons combien ils étaient brefs et combien les problèmes dont ils traitaient étaient limités. Le Cheikh a élargi le champ de la jurisprudence et a opéré une révolution dans ce domaine par la compilation de son célèbre livre, "Al-Mabsout". De cette façon, d'une époque à l'autre, le volume de la Jurisprudence a grandi grâce aux efforts des juristes et des savants, pour atteindre au siècle dernier le stade qui a permis à l'auteur de "alJawâhir" de compléter une série de Jurisprudence, à laquelle il a consacré sa vie. La jurisprudence a atteint de nos jours un tel degré d'extension qu'il n'est pas possible pour une personne de faire toute seule une étude exhaustive, une recherche, une rédaction ou un enseignement couvrant tout ce sujet. Cela montre clairement combien l'Islam s'est appliqué à toutes les époques de son histoire à s'intéresser aux problèmes du changement, de la révolution et de la nouveauté, et combien la solution desdits problèmes est due à ces savants et juristes érudits.  

Le rôle de l'Ijtihâd en Islam est donc d'une importance majeure, car elle renferme toutes les décisions et tous les commandements qui doivent être promulgués et transmis jusqu'au Jour du Jugement, et ce bas-monde aura besoin de ces décisions et commandements pour son bien propre et pour la réalisation de son évolution (voir Dr. Beheshti et Dr. Bâhonar, "Philosophie de l'Islam" Il y a dans al-Kâfi un chapitre qui souligne que tous les besoins de l'humanité sont couverts par le Saint Coran et le Hadith. Le Saint Coran explique toutes choses. L'Imam a affirmé en jurant que tous les besoins des Musulmans, qui surgissent à toutes les époques, peuvent trouver sans l'ombre d'un doute leur satisfaction en Islam. Cette affirmation ne comporte aucune exagération. Au contraire, c'est une réalité reconnue par des experts autorisés de l'Est et de l'Ouest, qui admettent, en outre, que l'Islam est une école dynamique de système juridique durable. Santayana(16), un philosophe occidental estimable, dit: "Le code islamique de jurisprudence est si complet dans ses rapports avec les dispositions juridiques qu'il faut admettre qu'il constitue un système judiciaire parfait pour l'organisation de la société musulmane." Le professeur Hockings, le savant américain rénovateur, commentant la jurisprudence islamique, affirme: "Le moyen du progrès des pays musulmans ne réside pas dans l'imitation et l'adoption dans leur vie des valeurs et des modes de la vie occidentale. D'aucuns se demandent s'il y a lieu de créer de nouvelles pensées en Islam et s'il serait possible d'établir un code stable et distingue, capable de répondre aux nouveaux besoins et demandes de la vie? La réponse à cette interrogation est que non seulement l'Islam a la potentialité pour toute sorte de progrès, mais qu'il a aussi une capacité d'évolution plus grande que celle d'autres systèmes. La difficulté des pays musulmans n'est pas que leur système de vie soit fermé au progrès. Leur vrai difficulté réside, en fait, dans un déplorable manque de volonté, de leur part, de tirer profit des clauses des lois islamiques qui nous mènent vers le progrès."


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